Retour à la case d’avant l’intervention française ? À la reconquête de Kidal, l'armée malienne accrochée par le MNLA - Liberté Algérie , Quotidien national d'information
L'armée malienne, qui est partie mardi à la reconquête de Kidal occupée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad, a du livrer combat hier à Anefis face aux combattants de l’Azawad.
Des affrontements ont opposé des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à des soldats maliens dans la région d'Anefis, localité située au sud de Kidal, ville du nord du Mali occupée par le MNLA que l'armée malienne entend reprendre, a appris l'AFP de sources militaires. “Nos troupes ont eu des accrochages dans la zone d'Anefis, face à des bandits armés qui ont subi beaucoup de pertes en véhicules et en hommes”, a déclaré le porte-parole de l'armée malienne Souleymane Maïga. Les affrontements ont été confirmés par le MNLA et une source militaire régionale. “L'armée malienne a attaqué nos positions ce matin à Anefis, elle a décidé ce matin de régler la situation par la guerre, et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences”, a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. “Nous n'avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c'est ainsi, nous allons nous défendre jusqu'au bout”, a-t-il ajouté, demandant “une fois de plus au médiateur d'amener les autorités de Bamako à la raison”. Les affrontements ont également été confirmés par une source militaire régionale qui a précisé que l'armée malienne “a attaqué vers 08h (locales et GMT)” des positions du MNLA. Beaucoup doutent de ce redéploiement autour de Kidal.
A Bamako, des voix se sont élevées contre la France, chantée hier pour avoir chassé les djihadistes vers le Niger et le sud libyen en un tour de main et sans combat.
La classe politique malienne suspecte François Hollande de vouloir garder pied au Mali, ce cœur du sahel saharien, en y maintenant l’abcès de fixation targuie. Des éléments des forces spéciales françaises, dont l'intervention a permis le retour de la rébellion touareg avec laquelle ils collaborent, restent basés à l'aéroport de Kidal. Paris se défend en invoquant l’acceptation par le Parlement légitime malien et le président intérimaire de la réconciliation proposée par François Hollande dans sa feuille de route post opération Serval. Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l'intervention militaire française, refuse, depuis, la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de la présidentielle du 28 juillet. Le MNLA se demande également si Paris n’a pas signé un accord autorisant le mouvement de l'armée malienne sur Kidal. Un officier supérieur malien estime que la France s’adonne à “un jeu d'équilibrisme”, mais que “nous sommes sur notre territoire et nous ferons la reconquête au fur et à mesure de nos capacités”. Le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Thierry Burkhard, a déclaré à Paris n'avoir aucune information sur la tactique des soldats maliens. Qui croire ? Il semble que le nouveau bras de fer entre Touaregs et Maliens du sud soit né de l'expulsion la semaine dernière vers Gao par le MNLA de dizaines de membres des communautés noires présentes à Kidal, berceau des Touaregs, situé à 1 500 km au nord-est de Bamako, qui a provoqué la colère du régime malien de transition qui a dénoncé une “épuration ethnique”. Le MNLA a démenti toute chasse aux Noirs, assurant rechercher des éléments infiltrés envoyés par les autorités maliennes à Kidal. Ces événements et la menace militaire de Bamako risque de décélérer l'agenda français pour le Mali. La reconquête prévue de Kidal risque de compromettre les négociations qui se déroulent à Ouagadougou sous l'égide de la médiation burkinabée en vue de trouver un accord entre la rébellion touareg et le régime de Bamako pour l'organisation de la présidentielle à Kidal. “Si nous sommes attaqués, ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu'au bout du combat”, a averti le vice-président du MNLA qui conduit la délégation touareg à Ouagadougou.
Des affrontements ont opposé des rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à des soldats maliens dans la région d'Anefis, localité située au sud de Kidal, ville du nord du Mali occupée par le MNLA que l'armée malienne entend reprendre, a appris l'AFP de sources militaires. “Nos troupes ont eu des accrochages dans la zone d'Anefis, face à des bandits armés qui ont subi beaucoup de pertes en véhicules et en hommes”, a déclaré le porte-parole de l'armée malienne Souleymane Maïga. Les affrontements ont été confirmés par le MNLA et une source militaire régionale. “L'armée malienne a attaqué nos positions ce matin à Anefis, elle a décidé ce matin de régler la situation par la guerre, et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences”, a déclaré à l'AFP Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA. “Nous n'avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c'est ainsi, nous allons nous défendre jusqu'au bout”, a-t-il ajouté, demandant “une fois de plus au médiateur d'amener les autorités de Bamako à la raison”. Les affrontements ont également été confirmés par une source militaire régionale qui a précisé que l'armée malienne “a attaqué vers 08h (locales et GMT)” des positions du MNLA. Beaucoup doutent de ce redéploiement autour de Kidal.
A Bamako, des voix se sont élevées contre la France, chantée hier pour avoir chassé les djihadistes vers le Niger et le sud libyen en un tour de main et sans combat.
La classe politique malienne suspecte François Hollande de vouloir garder pied au Mali, ce cœur du sahel saharien, en y maintenant l’abcès de fixation targuie. Des éléments des forces spéciales françaises, dont l'intervention a permis le retour de la rébellion touareg avec laquelle ils collaborent, restent basés à l'aéroport de Kidal. Paris se défend en invoquant l’acceptation par le Parlement légitime malien et le président intérimaire de la réconciliation proposée par François Hollande dans sa feuille de route post opération Serval. Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l'intervention militaire française, refuse, depuis, la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de la présidentielle du 28 juillet. Le MNLA se demande également si Paris n’a pas signé un accord autorisant le mouvement de l'armée malienne sur Kidal. Un officier supérieur malien estime que la France s’adonne à “un jeu d'équilibrisme”, mais que “nous sommes sur notre territoire et nous ferons la reconquête au fur et à mesure de nos capacités”. Le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Thierry Burkhard, a déclaré à Paris n'avoir aucune information sur la tactique des soldats maliens. Qui croire ? Il semble que le nouveau bras de fer entre Touaregs et Maliens du sud soit né de l'expulsion la semaine dernière vers Gao par le MNLA de dizaines de membres des communautés noires présentes à Kidal, berceau des Touaregs, situé à 1 500 km au nord-est de Bamako, qui a provoqué la colère du régime malien de transition qui a dénoncé une “épuration ethnique”. Le MNLA a démenti toute chasse aux Noirs, assurant rechercher des éléments infiltrés envoyés par les autorités maliennes à Kidal. Ces événements et la menace militaire de Bamako risque de décélérer l'agenda français pour le Mali. La reconquête prévue de Kidal risque de compromettre les négociations qui se déroulent à Ouagadougou sous l'égide de la médiation burkinabée en vue de trouver un accord entre la rébellion touareg et le régime de Bamako pour l'organisation de la présidentielle à Kidal. “Si nous sommes attaqués, ce sera la fin des négociations et nous irons jusqu'au bout du combat”, a averti le vice-président du MNLA qui conduit la délégation touareg à Ouagadougou.
D. B
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