mardi 4 juin 2013

Processus de paix au Mali : "Reste plus qu'à résoudre la question de Kidal" (Djibrill Bassolet, représentant du médiateur de la CEDEAO)

Processus de paix au Mali : "Reste plus qu'à résoudre la question de Kidal" (Djibrill Bassolet, représentant du médiateur de la CEDEAO)
Lundi, 03 Juin 2013 21:05
Le processus de paix au Mali était au cœur des échanges hier lundi 3 juin 2013 entre des représentants du médiateur de la CEDEAO, des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne et des missi dominici du MNLA et du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad. Kidal, où ont eu lieu récemment des incidents, n'a pas manqué de s'inviter à cette table de discussions.



"Les différentes parties sont prêtes à dialoguer. Elles convergent sur les principes de base, notamment l'unité nationale, l'intégrité territoriale, la souveraineté, la laïcité et sur l'objectif immédiat de ce dialogue qui est de créer les conditions pour la tenue effective des élections sur toute l'étendue du territoire malien. Elles acceptent également de commencer prochainement les pourparlers directs en vue d'un accord cadre et que les détails pour régler définitivement le conflit au Mali soient négociés après l'élection du 28 juillet". C'est le résumé qu'a fait à la presse le représentant de l'Union africaine au Mali, Pierre Buyoya, à l'issue des échanges hier lundi 3 juin 2013 à l'hôtel Laïco. Il n'a pas manqué de lancer un appel aux Maliens de l'intérieur et de l'extérieur à faire preuve de patience et de retenue et à donner au processus la chance d'aboutir à des élections et à la paix. A sa suite, les représentants de l'Union européenne, Michel Reveyrand de Menthon, et des Nations unies, David Gressey, ont également traduit leur satisfaction des discussions qu'ils ont menées avec le MNLA et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad.
Quid de Kidal, où des incidents ont eu lieu le week-end dernier, le MNLA accusant l'armée régulière d'y avoir introduit des espions ? "Nous avons déploré ces incidents et avons appelé toutes les parties à s'abstenir soigneusement de tout acte qui pourrait remettre en cause la confiance dont nous avons besoin pour faire prospérer le processus de dialogue, nous souhaitons qu'à partir de maintenant soit observée la plus grande prudence et que les parties, elles-mêmes, construisent la confiance, le dialogue et les conditions propices à la tenue des élections" , a affirmé le représentant du médiateur de la CEDEAO, le ministre Djibrill Bassolet. Pour lui, Kidal reste le nœud gordien à trancher. "C'est le point le plus important à résoudre. Kidal renferme en elle-même toute la problématique qui se pose aujourd'hui au Nord-Mali. Il nous faut faire en sorte que Kidal ne soit pas exclue du processus de normalisation et du processus électoral.Tous les acteurs sont d'accord sur l'essentiel, et il reste quelques modalités à régler qui vont faire l'objet des négociations qui vont s'ouvrir dans les jours à venir", a dit M. Bassolet.

Hyacinthe Sanou

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