mardi 7 août 2012

Réfugiés maliens au Burkina


Réfugiés maliens au Burkina

Des responsables internationaux s’imprègnent de la réalité

6 août 2012
, par Webmaster
Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres et la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée de la Population , des Réfugiés et de la Migration, Anne Richard, accompagnés des responsables de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) sont allés à Damba , un site de réfugiés maliens, situé à plus de 50 km dans la commune rurale de Nassoumba dans la province du Soum, le mercredi 1er août 2012. L’objectif est de s’imprégner des conditions de vie des déplacés maliens dans la région du Sahel au Burkina Faso.

Accompagnés de responsables de la Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres et la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée de la Population, des Réfugiés et de la Migration, Anne Richard ont effectué une visite de terrain, le mercredi 1er août 2012, au camp de réfugiés de Damba dans la province du Soum afin de toucher du doigt les conditions de vie des réfugiés au "pays des Hommes intègres".
Ladite visite du patron du Haut-commissariat des réfugiés, Guterres et de la sous-secrétaire d’Etat américaine, Anne Richard a coïncidé avec la phase d’enregistrement niveau 2 qui consiste à connaître le nombre exact des déplacés maliens au Burkina Faso. Pour l’occasion, les deux hôtes ont visité les différents stands et découvert les activités menées sur le site des réfugiés. Au cours de la visite, M. Antonio et Mme Anne Richard ont choisi deux familles de réfugiés pour se mettre dans « la peau du réfugié », c’est-à-dire, s’entretenir avec celles-ci pour connaître davantage leurs conditions de vie d’avant jusqu’ à cette situation actuelle. Selon la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée de la Population, des Réfugiés et la Migration, Anne Richard, la visite lui a permis de vivre les réalités des réfugiés. Elle a par ailleurs salué les autorités burkinabè pour leur engagement à assurer la sécurité des réfugiés. « Nous devons aussi créer des activités génératrices de revenus dans les sites pour permettre aux réfugiés de s’épanouir dans leur environnement social », a signifié Mme Anne Richard. Le Haut- commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a cependant, interpellé la communauté internationale sur la situation malienne. M. Guterres a également reconnu les efforts déployés par le gouvernement burkinabè dans la gestion des réfugiés maliens et a exhorté le Programme alimentaire mondial (PAM) à redoubler d’effort pour accompagner le Burkina Faso dans sa gestion des réfugiés. « Nous sommes là pour voir ce qui passe sur le site et nous invitons le Haut-commissariat des réfugiés à toujours assister ces déplacés », a-t-il conclu.
A en croire au coordonnateur national de la CONAREF, Denis Ouédraogo, la deuxième phase de recensement sur le site permet d’avoir un effectif réel des réfugiés pour pouvoir leur apporter l’aide nécessaire. M. Ouédraogo a en outre indiqué quelques problèmes qui subsistent dans cette opération du fait que les réfugiés sont réticents au port d’un bracelet qui leur permet de les identifier. Cela n’est pas bien, selon eux dans leur culture. « Nous allons sensibiliser tous les réfugiés pour qu’ils viennent se faire enregistrer pour être dans les normes », a-t-il ajouté. De l’avis de Hitayeri Jean Damascène, du Programme alimentaire mondial section de Dori , son institution apporte 12 kg/ mois de céréales aux réfugiés. Selon lui, cette quantité correspond à la ration alimentaire d’un individu qui est de 2100 kilocalories. Pour le sexagénaire Rhissa Ag Fattori, l’un des réfugiés, les conditions de vie sont difficiles car les vivres sont insuffisants. Selon Fattori, il y a un manque de sensibilisation concernant l’enregistrement sur le site. « Nos gens sont en brousse avec les animaux et nous demandons aux autorités politiques, deux mois afin que les bergers reviennent de la nature », a-t-il souligné. Même son de cloche chez le jeune réfugié Azaz Ag Mohamed qui affirme que la vie n’est pas tout aisée sur le site. Il s’est, à cet effet, réjoui de la visite de Mme Anne Richard et M.Guterres qui vise à trouver des solutions à leurs problèmes.
Nida OUEDRAOGO

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