l'accord d'Alger
Entre 150 et 200 personnes venues de toute la région, notamment de Mauritanie, du Niger, de Libye et d'Algérie, en grande majorité des Touareg et leurs alliés, participaient à ces consultations de la Coordination des mouvements de l'Azawad (Cma), qui devraient durer plusieurs jours, a précisé un membre du comité d'organisation. La réunion de Kidal, à plus de 1.500 km au nord-est de Bamako, a commencé par une lecture et un résumé de l'accord paraphé, le 1er mars, à Alger, par les représentants du gouvernement malien et des groupes armés qui le soutiennent, selon la même source sous le couvert de l'anonymat. L'accord vise à créer les conditions d'une paix durable dans le nord du Mali, en proie à des affrontements sanglants depuis plus de deux ans, et qui a connu une série de rébellions des Touareg depuis les premières années d'indépendance du pays, en 1960.
"Des diplomates de plusieurs pays européens à Bamako envisagent de se rendre à Kidal si la situation le permet pour encourager à la signature de l'accord", a, de son côté, affirmé une source diplomatique malienne. La pression déjà forte sur les rebelles pour signer ce document s'est intensifiée à la suite de l'attentat anti-occidental du 7 mars, à Bamako, revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, qui a fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge. "La France appelle toutes les parties à soutenir ce texte et cet accord", a déclaré, mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rappelant qu'il "reste à convaincre un certain nombre de groupes du Nord".
"C'est précisément au moment où la paix est à portée de main que les terroristes veulent la mettre à bas", a-t-il répété devant l'Assemblée nationale.
AFP