jeudi 8 mai 2014

Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la réconciliation : De la rébellion à la République ! - maliweb.net

Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la réconciliation : De la rébellion à la République ! - maliweb.net



Profitant d’une rencontre avec la communauté Bellah, le samedi 3 mai dernier, le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, n’a pas fait dans la dentelle. Dans une longue philippique, il a évoqué de fond en comble des sujets qui ont trait aux multiples rebellions qu’a connues notre pays. Saillies.

« Regardez les Etats-Unis, ils ont connu leur guerre de sécession. Les Occidentaux qui nous donnent des leçons aujourd’hui de morale et de démocratie, ils ont connu deux guerres mondiales. Au Mali, nous aussi, on n’a connu la nôtre. Donc notre nation se construit dans la douleur mais après cette secousse la prochaine fois je crois que si quelqu’un vient et qu’il veut faire des problèmes tout le monde va lui, il faut arrêter, ça suffit. Et ça je vous dis c’est extrêmement important.

Vous savez nous les nomades d’avant nous disions que le Nord, c’est pour les Touaregs, les Arabes et autres. Mais, la crise a démontré ceux qui tiennent réellement au terroir. Nous, on n’a pas fui, on était dans les camps de réfugiés et les autres se sont battus contre les salafistes avec les mains (les Bellah et les Sonrhaïs). Ils étaient pour défendre leurs terres. C’est ce qui prouve que le Mali nous appartient à tous, personne n’a plus de droits que l’autre.

Il faut qu’on construise un nouveau Mali où le mérite sera reconnu. Le fait que le président de la République me confie, moi d’une minorité la réconciliation nationale, c’est un grand pas par rapport à mon background d’ancien rebelle et deuxièmement le fait que j’appartiens à une minorité. C’est un message très fort qui montre qu’il n’y a pas d’exclusion et de discrimination. Et le fait que les Maliens l’acceptent, c’est déjà pour dire que nous sommes un seul Etat, une seule nation.

Celui qui a un mérite qui peut faire un travail on le lui confie. Ça veut dire que quand quelqu’un dit qu’il est exclu parce qu’il est d’une minorité, ce n’est pas vrai. Je suis un homme de conviction, je le réaffirme. On m’a confié un ministère qui est extrêmement sensible, la Réconciliation nationale après les Affaires étrangères, cela veut dire que demain il n’y a pas de tabou même un Touareg ou un Arabe peut devenir président de la République. S’ils sont les meilleurs des Maliens et qu’ils ont leur confiance ».

Cette sortie de l’un des signataires du Pacte national sonne comme un désaveu à tous qui veulent faire croire qu’au Mali les Touaregs et les Arabes sont exclus et marginalisés. Nous reviendront sur d’autres aspects et pas de moindres évoqués par le ministre de la Réconciliation nationale, notamment des révélations croustillantes sur la rébellion de 1990.

Alpha Mahamane Cissé

SOURCE:  du   8 mai 2014.    

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