24 déc 2013
Soldats français dans la vallée de Terz au nord du Mali, le 21 mars 2013.
REUTERS
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« Nous ne pouvions plus rester »
Ali Nouhoun Diallo dira que tout le Mali est derrière son président concernant la décision annoncée par Ibk de ne pas négocier avec des groupes armés. Tiebilé Dramé, négociateur de cet accord du 18 juin 2013 rappellera que cet accord est une victoire de la République dont les signataires reconnaissent l’intégrité et la souveraineté. Un journal paru le lendemain s’étonne que Dramé soit le seul Malien à défendre cet accord qui, par ailleurs, a été cosigné côté gouvernement, par le Général Sinko, Ministre de l’Administration Territoriale. C’est dire jusqu’où la question de Kidal est sensible dans la capitale. « Nous ne pouvions plus rester à Kidal » explique une source française, contrariée par les soupçons qui pèsent contre son pays, accusé de vouloir aider les groupes armés Touaregs à obtenir l’indépendance de la Région de Kidal. « Nous n’avons jamais eu un tel agenda » poursuit cette source qui ajoute que « Serval coûte au contribuable français deux millions d’euros par jour ». Les raisons du retrait de Serval qui ne gardera à Kidal que soixante militaires dans une petite structure de liaison sont techniques, il est vrai. « Maintenir la présence que nous avions à Kidal demande beaucoup d’hommes stationnés à Gao ». Mais le pragmatisme a prévalu également : « nous avons besoin de nous réajuster pour être plus opérationnels en Centrafrique ». Mais les vexations l’emportent. « La France a le sentiment qu’il n’y a pas de reconnaissance du sacrifice de ses soldats sur le sol malien ». Sur-réaction ? Il y a pourtant de nombreux Maliens qui saluent la France pour son action et rappellent, comme Dramé, que l’an dernier au même moment, le Mali était encore occupé par les narco-djihadistes.
Adam Thiam
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