mardi 4 septembre 2012
Depuis le début de la crise au Mali, notre position a été assez claire. D’abord nous nous sommes à plusieurs reprises interrogés sur la nécessité d’accompagner le Mali dans la résolution de cette crise du moment où les Maliens eux-mêmes ne veulent pas d’un quelconque appui. Aussi, avons-nous, une fois de plus à plusieurs reprises souhaité que Blaise Compaoré qui a assez fait dans la résolution de crises dans la sous-région abandonne le dossier malien. Au regard de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire où, n’eut été la sagesse venue d’où on ne sait, les deux pays se seraient rentrés dedans. Que n’avons-nous pas enduré dans cette crise comme critiques, injures, brimades, tueries, destruction de biens matériels, expulsions.« Incroyable mais vrai : Le Burkina Faso soutient le MUJAO. Nous avions, dans une de nos parutions, émis des réserves sur la médiation de Blaise Compaoré dans la crise malienne, lorsqu’il a osé violer notre territoire aérien et faire évacuer un chef terroriste pour des soins au Burkina Faso. Aujourd’hui, le même Médiateur est soupçonné d’avoir autorisé que des camions chargés d’armes traversent le Burkina au profit du MUJAO. Car dans sa toute dernière parution, du 02 au 08 septembre 2012, Jeune Afrique évoque la démarche peu orthodoxe des autorités du Burkina Faso et de Djibril Bassolé qui est l’émissaire du Médiateur Blaise Compaoré dans la crise malienne. Lisez l’article !
Sahel : Qui livre des armes au MUJAO ?
Selon les services de renseignements français, des armes auraient récemment été livrées, via le Burkina, au Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), implanté dans la région de Tombouctou, au Mali. Du coup, les responsables français se montrent perplexes : comment des camions chargés d’armes pourraient-ils traverser le Burkina sans l’aval des autorités ? Par ailleurs, lors de son dernier séjour parisien, en août, Djibril Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, a proposé à l’Elysée et au Quai d’Orsay la médiation du Qatar dans la crise au Nord Mali. Un pays lui-même soupçonné de soutenir le MUJAO… Les Français lui ont opposé un refus poli, arguant du nombre déjà très important d’interlocuteurs dans cette crise.
La Rédaction ».
Aussi, Djibril Bassolé et son patron de médiateur doivent nous donner des informations afin que nous soyons suffisamment confiants. Car, les conséquences de ce genre de déclarations n’affectent pas au plus haut niveau. Mais les populations souvent très innocentes à la base. A priori on peut croire que c’est de bonne foi et avec une conviction et un engagement désintéressés que nous apportons notre soutien et notre contribution à la résolution de la crise malienne. Car, comme dit quelqu’un le premier parent c’est le voisin.
Dabaoué Audrianne KANI
L’Express du Faso
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