Alors que la rébellion touareg s'oppose toujours au déploiement de l'administration et de l'armée maliennes dans son fief de Kidal, François Hollande a réaffirmé, mercredi 5 juin, que l'élection présidentielle du 28 juillet aurait lieu "à la date prévue dans tout le Mali, et donc à Kidal".
"Le processus en cours doit permettre d'accompagner l'administration civile malienne à Kidal comme dans tout le nord du Mali", a-t-il dit, soulignant qu'"aucun groupe armé ne peut rester armé au Mali". M. Hollande a également reçu le prix de l'Unesco pour la paix, neuf chefs d'Etat et de gouvernement africains, au premier rang desquels le Malien Dioncounda Traoré, lui faisant part de leur "gratitude pour sa contribution considérable à la paix et à la stabilité en Afrique".
L'armée malienne est en effet bien décidé à reprendre cette ville aux mains des séparatistes touaregs. Plus tôt dans la journée, deux soldats maliens ont été blessés et dix hommes ont été tués parmi les touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), selon l'armée malienne. Le gouvernement a accusé les Touareg du d'arrestations arbitraires et de violences à l'égard de Maliens non touaregs à Kidal.
LA REPRISE DE KIDAL, OBJECTIF PRINCIPALCe mouvement de troupes en direction de Kidal intervient après un attentat-suicide commis contre un chef militaire du MLNA et aussi après l'expulsion ce week-end vers Gao de dizaines de membres des communautés noires de la ville par le mouvement séparatiste.
Le ministre des affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, avait déclaré à ce propos : "Nous ne pouvons pas accepter que des Maliens soient pris en otage par des criminels." Selon le MNLA, plusieurs dizaines de personnes, dont un officier malien, ont été arrêtées par ses hommes à Kidal.
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