« Ce mouvement ne représente en aucun cas les sociétés touarègues »
Et, pour prouver l’absence totale de soutien du MNLA dans cette partie du Mali qu’il a vite fait de revendiquer comme sa chimérique République de l’AZAWAD, le Pr André Bourgeot a indiqué que le MNLA « vient de faire l’objet d’une mise au point de personnalités touarègues qui dénoncent ses méthodes et ses objectifs soulignant avec force que ce mouvement ne représente en aucun cas les sociétés touarègues ». Sans le dire, nous croyons que certaines personnalités en Europe répugnent de côtoyer des individus qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international. « Monsieur Moussa fils d’Essaghid a été exclu du mouvement. Il fait l’objet (avec dix autres de ses acolytes) d’une mandat d’arrêt international émanant de la justice malienne », a-t-il rappelé à son collègue. Décrivant la psychologie de Moussa Ag Assarid, l’écrivain qui rêve d’un embouteillage chimérique dans le désert, comme son AZAWAD sur une partie du territoire malien, André Bourgeot ne fournira pas un grand effort pour trouver les justes mots. « Propagandiste de ce groupe hétérogène, il est considéré par les connaisseurs comme un imposteur, manipulateur, sachant manier le mensonge avec conviction », a-t-il qualifié Moussa Ag Assarid. Avant de rappeler à l’ordre son collègue Monin Marcel: « Je conçois tout à fait que tout ça n’ébranle pas ta conscience et que, au nom de la liberté d’expression, tu lui donnes, à l’instar d’autres conservateurs bien connus, la parole sans te poser de problème déontologique ni d’une éthique politique: c’est ton choix et il faut respecter ta position comme n’importe quelle autre position. Mais respecter ne signifie pas approuver et encore moins cautionner quelqu’un (avec d’autres) qui a fortement contribué à mettre le Mali dans l’état dans lequel il est actuellement ».
Rigoureux dans sa démarche de chercheur et se refusant à cautionner des faux fuyants, il n’est pas passé par quatre chemins pour assener sa vérité à son collègue. « Si je t’envoie ces remarques indignées c’est qu’il y a quelques semaines tu m’avais demandé de siéger au sein d’un conseil scientifique que tu voulais mettre en place pour dorer ton UTD. Je ne t’avais pas répondu. Ton invitation et les intervenants que tu as choisis et sollicités me conduisent non seulement à refuser catégoriquement ta requête mais également à te demander de me rayer de ta liste de destinataires. je ne veux plus rien à voir, ni de près ni de loin, avec cet UTD dont les animateurs de la séance inaugurale est plus que significative. Nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Mes convictions progressistes de citoyen et de républicain qui a toujours combattu le néocolonialisme, les forces réactionnaires et l’ethnicisme ne peuvent s’associer à cette initiative », a-t-il indiqué. Avec l’espoir que cette sortie d’André Bourgeot aidera tous les Professeurs du genre Monin Marcel à ouvrir les yeux et à s’inscrire dans des démarches véritablement scientifiques, loin de tous les clichés illusionnistes qui font que les « hommes bleus », même engagés dans des projets criminels bénéficient de soutiens en Europe. Nous pensons sincèrement que le moment est arrivé pour que la communauté internationale se pose les vraies et bonnes questions en ce qui concerne le MNLA. En tout cas, Abdoullah COULIBALY, Vice-président du Forum de Bamako, qui pense qu’une démarche scientifique pourra énormément aider le débat sur ce qui se passe au nord du Mali à avancer, n’a pas hésité à mettre la 13ème édition du forum de Bamako pour répondre à un certain nombre de questions. Et, nous pensons que les bonnes réponses qui seront données à ces questions, faciliteraient le retour rapide de la paix dans le nord du Mali, notamment à Kidal. Ce sont : qui représente quoi ? en l’occurrence, que représente le MNLA dans la communauté touareg ? quel pourcentage de cette communauté adhère à sa démarche ? quel est le pourcentage de la communauté touareg dans la population au Nord Mali ? Enfin dans un contexte de démocratie, pourquoi recourir aux armes pour atteindre ses objectifs ? Que faut-il faire pour prendre en compte les préoccupations de toutes les communautés d’une Nation, surtout les minorités ? Quelle mode adopter pour qu’aucune communauté ne se sente marginalisée ? Que faire pour éviter la dictature d’une majorité ? Quel modèle d’organisation pour responsabiliser les populations locales dans la gestion de leur localité ? Répondons à ces questions du Vice-président du Forum de Bamako et nous verrons que nous aurons résolu à moitié, pour être modeste, la crise au nord du Mali.
Assane Koné
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