Comme par magie, la dynamique de reconquête de notre intégrité territoriale s’est arrêtée aux portes de la capitale de l’Adrar des Iforas. Et pour cause, le libérateur français a décidé de faire le reste du chemin avec ceux qui ont ouvert la porte de notre pays aux aventuriers de toutes natures. Dans cette situation inacceptable à plus d’un titre, seule la voix du Niger et de son président constitue un réconfort pour le peuple Malien, durement éprouvé par le silence de nos autorités politiques et militaires.
La réaction réconfortante du Niger
Plus soucieux de la sécurité et de l’intégrité du Mali dont la gestion peut susciter du désordre chez lui, le président Nigérien Mahamadou Issoufou a décidé de voler au secours de nos autorités, devenues amnésiques face à la situation de Kidal. Se contentant des communiqués laconiques soulignant la présence des forces armées maliennes aux alentours de la capitale de l’Adrar des Ifhoras, le gouvernement peine à se faire respecter par la France. Après avoir compris le manque de fermeté des autorités maliennes concernant l’occupation de Kidal par le MNLA et le MIA, tous protégés par la France, le président Nigérien a décidé de voler au secours de Dioncounda. Pour lui, il est inacceptable que la ville de Kidal ne soit pas contrôlée par l’armée malienne. La France ne peut pas laisser s’installer une armée parallèle et une zone franche à Kidal contrôlée par un groupe minoritaire de touaregs. Pour le Niger, l’Etat doit primer sur tout le reste.
Pour souligner ses limites face à une situation qui ne peut être réglée que par le Mali, le Niger affirme : « Kidal n’est pas Agadez »
Avant cette levée de bouclier, lors d’un débat sur TV5, Mahamadou Issoufou avait laissé confirmer ceux que nos autorités n’ont pas réussi à faire comprendre à la France depuis le début de la crise, à savoir que le MNLA n’est pas représentatif du peuple touareg. Pour couronner le tout avec son propre expérience des questions touaregs au Niger, le président Nigérien demande à son homologue Malien de ne pas négocier avec le MNLA.
Tout comme les autorités Nigériennes, celles du Mali doivent comprendre qu’il est temps de hausser le ton. Car, à l’absence de tout interlocuteur, le libérateur Français peut avoir des reflexes néocolonialistes ou égoïstes comme c’est le cas présentement à Kidal. Cela d’autant qu’en plus du MNLA qu’elle a remis en scelle, la France a aussi en ligne de mire la libération de ses otages retenus depuis plusieurs mois. La situation de Ménako empire les choses. Le MNLA dicte sa loi et ne veut pas de la présence de notre armée. Le Mali, Un et Indivisible est vraiment divisé aujourd’hui, même si les autorités politiques et militaires ne veulent pas l’entendre de leurs oreilles.
A suivre !
Lamine Diallo
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