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vendredi 7 décembre 2012

Le Temps d'Algérie - Blaise Compaoré réunit les acteurs de la crise malienne

Le Temps d'Algérie - Blaise Compaoré réunit les acteurs de la crise malienne
En vue d'une solution politique
Blaise Compaoré réunit les acteurs de la crise malienne

Le médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré, devait rencontrer hier à Ouagadougou, pour la première fois ensemble, des émissaires du pouvoir malien, du groupe armé Ançar Eddine et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) en vue de trouver une solution «négociée» au conflit dans le nord de ce pays.
Il s'agit d'une nouvelle étape qui s'ouvre dans le dossier malien. Le président burkinabé Compaoré devra expliquer à ses hôtes son objectif : proposer une cessation complète des hostilités entre partie malienne et mouvements armés, présents dans le Nord, en contrepartie les acteurs doivent accepter la réunification du territoire et le renoncement à la charia, selon des sources proches de la médiation.
Lundi, des discussions préliminaires se sont tenues à Ouagadougou entre une délégation du gouvernement malien et le président Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Conduite par le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly, la délégation de Bamako, a rappelé ses conditions pour un dialogue, après un entretien avec M. Compaoré. «Nous agissons dans le cadre de la Constitution du Mali : la République est une et indivisible et elle est laïque, et à cet égard les revendications indépendantistes et autres, les tentatives d'installer une confession et une loi par la force ne peuvent pas prospérer au Mali», a souligné M. Coulibaly, à l'issue de l'entretien avec le médiateur.
Depuis plusieurs mois, M. Compaoré «a beaucoup discuté avec les uns et les autres dans le cadre de séances préparatoires. Je crois que le moment est venu de passer à une autre phase, c'est pour cela que nous sommes là», a encore expliqué le chef de la diplomatie malienne.

Carter Ham : «La négociation meilleure voie»
Dans ce contexte, le commandant des Forces américaines en Afrique (Africom), le général Carter Ham, tout en soutenant la nécessité d'une solution politique négociée à la crise malienne, a mis en garde lundi contre toute intervention militaire au Mali, et réaffirmé que la négociation était «la meilleure voie» pour résoudre la crise dans ce pays.
Dans une intervention consacrée à la lutte contre le terrorisme en Afrique présentée devant un think tank américain à Washington, le patron d'Africom, a estimé «qu’une attaque militaire mal préparée et menée dans la précipitation au Mali sera non seulement vouée à l'échec mais ne fera qu'empirer la situation».
Il a observé que les «liens idéologiques» entre les différents groupes terroristes étaient devenus des «liens opérationnels», en citant Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Al-Shabaab en Somalie et Boko Haram au Nigeria.
Pour M. Ham, «il y a des liens, des réseaux, une collaboration et une synchronisation qui se développent de plus en plus entre les différentes groupes terroristes qui constituent la plus grande menace à la stabilité régionale et, de façon plus générale, à travers l'Afrique, et certainement à l'Europe et aux Etats-Unis».
A. Mohamed

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