A l’image de la Copam qui était loin de faire le plein de militants ce samedi mais qui ne décolère pas contre la confiscation de la souveraineté du Mali par « ses ennemis de la sous-région », plusieurs Bamakois affichent leur hostilité vis-à-vis de la Cedeao. « Ils ( les chefs d’Etats) veulent déclencher une guerre civile entre nous…Surtout Compaoré » croit savoir Drissa, taximan qui ne comprend pas que « la Cedeao n’ait «pas compris qu’il n’y a aucune crise au Mali ».
Ouaga plutôt que Marcoussis
Celui-ci comprenait près d’une vingtaine de partis politiques représentés ou non au parlement et une douzaine d’organisations de la société civile. Pour bien de ces participants, il n’y a pas de complexe à se faire par rapport à la Cedeao dont le Mali est état membre et membre fondateur. Il y a une crise politique au Mali aggravée d’une crise de confiance, soutient, un chef de parti et dans ce cas, la médiation même étrangère est le moindre mal. « Ne nous parlez pas de souveraineté quand ce sont des Afghans et des Pakistanais qui dictent leurs lois sur les deux tiers du territoire », s’emporte un autre politique. « Il vaut mieux Ouaga que Marcoussis » enchaîne un autre. Et pour un dernier « l’essentiel est de mettre fin à la restauration qui se dessine sous nos yeux, avec pour objet de réhabiliter l’ancien régime de Moussa Traoré».
Et après Ouaga ?
Adam Thiam (Le Républicain)
Sur le gouvernement d’union, c’est moins le communiqué final de la rencontre que les dépêches de presse qui auront le plus dopé certains Maliens et remontés d’autres. Les cinq chefs d’Etat présents (Goodluck du Nigeria, Boni du Bénin, Gnassimbé du Togo, Ouattara de la Côte d’Ivoire, Compaoré du Burkina Faso ne se sont pas adressés à Cheick Modibo Diarra mais aux « forces vives du Mali y compris la classe politique et la société civile » dans le communiqué final ». Ce sont ces deux composantes que le Groupe de Contact « invitent à procéder à des consultations et à formuler au Président de la République par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d’un gouvernement d’union nationale ». La dépêche menaçant le Mali de sanctions en cas de refus d’obtempérer n’est pas forcément une vue de l’esprit mais un de ces « off » inflammatoires qui ont prospéré tout au long de la crise malienne.
Adam Thiam
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