jeudi 30 avril 2015

maliweb.net - Regain de violences au Nord : Menaces sur l’accord d’Alger

maliweb.net - Regain de violences au Nord : Menaces sur l’accord d’Alger

l’accord d’Alger

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Adam Thiam
Adam Thiam
« Tombouctou va tomber dans quelques heures » : toute la nuit du lundi au mardi, les ressortissants de la sainte cité ont gardé leurs doigts croisés face à la menace proférée par les mouvements

maliweb.net - M.Azaz du Gatia en colère : « Nous ne sommes pas des miliciens du Gouvernement »

maliweb.net - M.Azaz du Gatia en colère : « Nous ne sommes pas des miliciens du Gouvernement »Une rue de la ville de Gao au nord du Mali  © AFPC’est à la faveur de la conférence des cadres et notables des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal tenue le dimanche dernier à l’initiative d’El Hadji Baba Haïdara, ancien député de Tombouctou, que cette déclaration a été faite par le coordinateur de la communauté touareg imghad. Pour lui, il est inadmissible que des gens les traitent de rebelles et de miliciens du Gouvernement

Une rue de la ville de Gao au nord du Mali © AFP
« I kour Tcha Fo ! (ils sont tous les mêmes en sonrhaï). Ce n’est pas vrai !!!, nous ne sommes pas des rebelles, nous ne sommes pas des miliciens du Gouvernement. Car nous savons faire la

Joseph Brunet-Jailly, Consultant et enseignant en Sciences Po à Paris : « Il faut oublier Alger, et … enfin en venir aux choses sérieuses »

maliweb.net - Joseph Brunet-Jailly, Consultant et enseignant en Sciences Po à Paris : « Il faut oublier Alger, et … enfin en venir aux choses sérieuses »

oublier Alger, et … enfin en venir aux choses sérieuses »

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Joseph Brunet-Jailly, Consultant et enseignant en Sciences Po à Paris
Joseph Brunet-Jailly, Consultant et enseignant en Sciences Po à Paris
Malgré les pressions internationales de toutes sortes –la plus récente est celle des Etats-Unis, les réticences à signer l’accord d’Alger montrent que la médiation n’a pas atteint son but qui était

Mali: combats entre rébellion et armée, 2 militaires et un enfant tués dans une attaque - Libération

Mali: combats entre rébellion et armée, 2 militaires et un enfant tués dans une attaque - Libération

attaque

AFP(Mis à jour : )
Des soldats maliens en patrouille à Kidal, le 27 juillet 2013
Des soldats maliens en patrouille à Kidal, le 27 juillet 2013 (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Des combats ont opposé mercredi rebelles et armée malienne, pour la première fois depuis 2014, quelques heures après une attaque surprise tuant deux militaires et un enfant, également imputée à la rébellion par l’ONU et le gouvernement.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à «une cessation immédiate des hostilités», se disant dans un communiqué «profondément préoccupé par les graves violations du cessez-le-feu qui ont eu lieu au Mali ces derniers jours, à un moment critique dans le processus de paix».

Selon M. Ban, qui mentionne la prise lundi par des groupes pro-Bamako de positions rebelles, mercredi «des éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg, NDLR) ont attaqué des baraquements de la Garde nationale à Goundam (région de Tombouctou) tuant deux gardes nationaux et un enfant».

La veille, le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi avait déclaré le processus de paix en danger» après la reprise des hostilités entre les groupes progouvernementaux et la rébellion, qui a fini par annoncer son intention de parapher l’accord d’Alger, près de deux mois après le camp gouvernemental.

Dans un communiqué, le ministère malien de la Défense a affirmé «que le MNLA, le HCHUA et leurs alliés terroristes, après avoir assassiné ce matin le chef peloton de Goundam, son adjoint et une innocente fillette, viennent de s’attaquer cet après-midi, à visage découvert, aux forces du Mali régulièrement stationnées à Léré» (centre), près de la frontière mauritanienne.

La CMA avait prévenu mardi soir qu’il ne lui restait «d’autre choix que celui d’user de son droit à l’exercice de la légitime défense pour protéger les populations civiles, ses hommes et ses positions» après la prise lundi de ses positions à Ménaka (nord-est), près de la frontière nigérienne.

Elle incriminait «des éléments de l’armée malienne et de ses milices» des accusations rejetées par le gouvernement qui a assuré lundi soir avoir appris «avec une grande surprise et une forte préoccupation» les affrontements à Ménaka.



- 'Ni vainqueur ni vaincu' -



A Léré, un colonel de l’armée malienne joint par l’AFP a fait état d’une attaque lancée depuis 16H00 (locales et GMT) par «les groupes de rebelles touareg armés», précisant que les assaillants étaient arrivés à bord de véhicules par l’ouest de la ville, du côté de la frontière.

Un élu local interrogé par l’AFP au téléphone a confirmé les affrontements. «Nous sommes sous les balles. Tout le monde est caché à la maison. Les rebelles tirent, l’armée malienne aussi», a-t-il affirmé dans l’après-midi.

Les combats avaient cessé dans la soirée, une source de sécurité étrangère indiquant qu’il n’y avait «ni vainqueur ni vaincu», les rebelles contrôlant le sud-est de la ville et les militaires maliens plusieurs de leurs positions à Léré.

Dans la matinée, deux membres de la garde nationale, ainsi qu’un enfant, ont été tués plus au nord-est, à Goundam, par des assaillants non identifiés lors d’une attaque surprise vers 05H00 (locales et GMT) contre le camp de cette composante de l’armée, selon une source militaire malienne dans la région.

«Les assaillants seraient venus de l’Est. Il étaient en voiture. Ils ont également enlevé un véhicule dans le camp des gardes», a souligné une source de sécurité au sein de la Minusma.

M. Hamdi avait adjuré mardi les protagonistes de ne pas dilapider les fruits de «mois de négociations intenses», soulignant avoir rencontré dimanche à Nouakchott les représentants de la rébellion qui «ont confirmé leur intention de parapher l’accord» d’Alger, avalisé le 1er mars par Bamako et ses alliés.

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako

mercredi 29 avril 2015

Mali : L’accord de paix menacé après la reprise des hostilités - International - El Watan

Mali : L’accord de paix menacé après la reprise des hostilités - International - El Watan

La communauté internationale s’inquiète d’une menace sur les espoirs de paix au Mali, au lendemain d’une attaque de groupes progouvernementaux contre la rébellion, qui a finalement annoncé son intention de parapher l’accord d’Alger près de deux mois après Bamako et ses alliés. «J’exhorte les parties à cesser immédiatement les hostilités et à retourner sur leurs positions.

Cette résurgence de tensions met en péril les efforts de tous pour restaurer une paix durable au Mali», a déclaré le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi cité hier par l’AFP. «Des mois de négociations intenses impliquant toutes les parties en vue de mettre un terme à la crise malienne pourraient être menacés», a-t-il relevé, précisant avoir, rencontré dimanche à Nouakchott, les représentants de la rébellion qui «ont confirmé leur intention de parapher l’accord» d’Alger, avalisé le 1er mars par Bamako et ses alliés.
Au lendemain de la prise par des groupes pro-Bamako des positions rebelles à Ménaka, près de la frontière nigérienne, le représentant du secrétaire général de l’ONU a rappelé la menace le 6 février par le Conseil de sécurité de «sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu».

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a fustigé, lundi, une «agression d’autant plus inacceptable qu’elle intervient au lendemain d’un engagement définitif de la CMA à parapher l’accord dans les plus brefs délais transmis au chef de la Minusma». Le gouvernement, accusé par les rebelles qui incriminent «des éléments de l’armée malienne et de ses milices», a assuré avoir appris «avec une grande surprise et une forte préoccupation» les affrontements de Ménaka, «entre certains groupes armés». Il a condamné «cette reprise des hostilités et ce regain de violence» au milieu des efforts de paix, appelant «l’ensemble des acteurs à redoubler de vigilance afin que des actions de provocation ne viennent remettre en cause» ce processus, dans une possible allusion aux groupes pro-Bamako.

Le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) a affirmé que ses troupes ont chassé les rebelles de Ménaka après avoir été «provoquées» par les forces du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion à dominante touareg) à une quarantaine de kilomètres au sud. La rébellion à dominante touareg a de nouveau refusé le 18 avril de parapher en l’état l’accord d’Alger qui a enjoint les protagonistes de venir tous le signer le 15 mai à Bamako.
Rédaction Internationale

maliweb.net - Création du Mpla : Quand le Mnla tient à compromettre le processus de paix !

maliweb.net - Création du Mpla : Quand le Mnla tient à compromettre le processus de paix !

Exclusif : la liste du « COMMANDO CARBURANT »Depuis quelques jours, des tractations sont en cours à Kidal pour la création d’un nouveau mouvement qui s’appellerait le Mpla (Mouvement populaire de libération de l’Azawad). Ce mouvement

Interview | Mali - Fahad Ag Almahmoud (Gatia) : "Notre occupation de Ménaka n'a pas été préparée" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Interview | Mali - Fahad Ag Almahmoud (Gatia) : "Notre occupation de Ménaka n'a pas été préparée" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'AfriqueDes militaires maliens surveillent les abords de la ville de Ménaka, en février 2014.

 
Des militaires maliens surveillent les abords de la ville de Ménaka, en février 2014.© Dorothée Thiénot pour Jeune Afrique.
Le Gatia a repris lundi la ville de Ménaka aux rebelles du MNLA qui la contrôlaient depuis près d'un an. Joint par téléphone, Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général de cette milice touarègue proche du

JournalDuMali.com: Communiqué de la CMA sur la situation à Ménaka

JournalDuMali.com: Communiqué de la CMA sur la situation à Ménaka

La Coordination n'exclut pas de parapher le texte en cas d'approbation de la population, a indiqué à l'AFP un de ses porte-parole,Mohamed Ousmane Ag Mouhamedoun


La Coordination des Mouvements de l’Azawad porte à la connaissance de

| Mali: la communauté internationale s'inquiète pour l'accord de paix | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali: la communauté internationale s'inquiète pour l'accord de paix| Mali: la communauté internationale s'inquiète pour l'accord de paix | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique 

Mali: la communauté internationale s'inquiète pour l'accord de paix© AFP
La communauté internationale s'inquiétait mardi d'une menace sur les espoirs de paix au Mali, au lendemain d'une attaque de groupes progouvernementaux contre la rébellion, qui a finalement annoncé son intention de parapher l'accord d'Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.
"J'exhorte les parties à cesser immédiatement les hostilités et à retourner sur leurs positions. Cette résurgence de tensions met en péril les efforts de tous pour restaurer une paix durable au Mali", a déclaré le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) Mongi Hamdi.

"Des mois de négociations intenses impliquant toutes les parties en vue de mettre un terme

mardi 28 avril 2015

Mali: un groupe pro-Bamako prend des positions rebelles du MNLA - Libération

Mali: un groupe pro-Bamako prend des positions rebelles du MNLA - Libération

MNLA

AFP
Des soldats maliens en patrouille le 27 juillet 2013 à Kidal, dans le nord du pays
Des soldats maliens en patrouille le 27 juillet 2013 à Kidal, dans le nord du pays (Photo KENZO TRIBOUILLARD. AFP)
Un groupe armé favorable à Bamako a pris lundi le contrôle de Ménaka, une localité du nord du Mali jusqu’alors partiellement contrôlée par la rébellion, qui a dénoncé «une rupture manifeste du cessez-le-feu par le gouvernement», a-t-on appris de sources concordantes.

Cette opération intervient peu après l’accord donné par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion à dominante touareg) à un paraphe de l’accord pour la paix au Mali déjà entériné par le gouvernement et les groupes qui le soutiennent le 1er mars à Alger, selon la rébellion et une source de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

«Ce lundi, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) est entré à Ménaka pour prendre le contrôle des positions des rebelles touareg du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) qui ont fui», a affirmé à l’AFP une source de sécurité au sein de la Minusma jointe à Ménaka.

«Il n’y a pas eu de combat. Actuellement les Casques bleus de l’ONU occupent toujours leur camp à Ménaka. L’armée malienne est également cantonnée dans son camp mais le Gatia a pris toutes les positions du MNLA en fuite», a ajouté la même source.

Le secrétaire général adjoint du Gatia, Haballa Ag Amzatal, a confirmé l’information, assurant que le groupe et ses alliés d’une branche du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) avaient été «provoqués» par les forces du MNLA «à 40 km au sud-ouest de Ménaka, dans la localité d’Inazolt».

«Nous les avons repoussés et poursuivis jusqu’à Ménaka où nous occupons actuellement toutes leurs positions, notamment la mairie de la ville», a-t-il déclaré à l’AFP.

La CMA a en revanche fait état dans un communiqué de «combats et de souffrances supplémentaires pour les populations de Ménaka» à la suite de l’attaque lancée dans la matinée «par des éléments de l’armée malienne et de ses milices».

«Depuis le début du processus de négociations, les violations du cessez-le-feu par le gouvernement malien sont flagrantes et récurrentes sans que cela ne soit dénoncé ou suffisamment souligné par la communauté internationale et la Minusma, pourtant si prompts à faire pression tous azimuts sur la CMA pour parapher l’accord d’Alger», accuse la rébellion.

«La gravité de l’agression est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient au lendemain d’un engagement définitif de la CMA à parapher l’accord dans les plus brefs délais, transmis au chef de la Minusma et représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU», selon le texte.

«La CMA ne peut se résoudre à subir indéfiniment les attaques et les agressions dictées par Bamako sans réagir», ajoute celle-ci, exhortant la médiation algérienne et la communauté internationale à «condamner de tels agissements et à prendre leurs responsabilités».

Une source de la Minusma a confirmé à l’AFP que celle-ci avait reçu «un ferme engagement des mouvements armés de la CMA de parapher l’accord d’Alger très rapidement», après une réunion mercredi «en principe à Ouagadougou pour parler de la suite du processus de paix».

Le chef de la Minusma, Mongi Hamdi a assuré la semaine dernière garder «l’espoir et la conviction que le processus d’Alger sera couronné de succès par la signature de l’Accord le 15 mai prochain par toutes les parties prenantes maliennes».

La rébellion a de nouveau refusé le 18 avril de parapher en l’état l’accord d’Alger, malgré les pressions de la communauté internationale qui a enjoint les protagonistes de venir tous le signer le 15 mai à Bamako.

Lors d’une rencontre le 17 mars avec une délégation de diplomates internationaux et africains dans son bastion de Kidal (nord-est) elle leur avait présenté une série de «points essentiels à introduire» dans l’accord, une exigence rejetée par la médiation comme par Bamako.

Parmi ses revendications figuraient la «reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique», en référence à l’appellation du nord du Mali par les rebelles, la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone, et un quota de «80% de ressortissants de l’Azawad» dans les forces de sécurité.

lundi 27 avril 2015

Mali: « les opposants à la paix dépendent des trafiquants de drogue » - RFI#emission/20150427-mali-opposants-paix-dependent-trafiquants-drogue/?&_suid=143013007265309284216214206482

Mali: « les opposants à la paix dépendent des trafiquants de drogue » - RFI#emission/20150427-mali-opposants-paix-dependent-trafiquants-drogue/?&_suid=143013007265309284216214206482

« les opposants à la paix dépendent des trafiquants de drogue »


Mali: « les opposants à la paix dépendent des trafiquants de drogue »
Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre malien de la Réconciliation.DR

La médiation a prévu une cérémonie de signature le 15 mai prochain à Bamako. Mais pour le moment, les principaux groupes rebelles du Nord, regroupés autour de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), rejettent toujours officiellement le texte proposé. Alors

Mali : l'ONU a l'"espoir" que les rebelles signent l'accord de paix avant le 15 mai

Mali : l'ONU a l'"espoir" que les rebelles signent l'accord de paix avant le 15 mai

maliweb.net - Nouveau coup des FAMA : Le Chef du FPRD arrêté à Ouélessébougou

maliweb.net - Nouveau coup des FAMA : Le Chef du FPRD arrêté à Ouélessébougou

Le Chef du FPRD arrêté à Ouélessébougou

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L’avenir politique au Mali : LE CHEMIN DU DIFFICILELe groupe paramilitaire était resté inconnu du grand public jusqu’à une date récente. Le 19 avril dernier, vingt neuf (29) de ses éléments avaient été arrêtés à Gao par les forces armées maliennes, FAMA. Tous étaient des ressortissants de Ouélessébougou, localité située à 65 Km de Bamako. Révélation de taille, nos sources indiquent que leur chef avait été mis hors d’état de nuire, la veille de cette opération. C’était exactement dans la nuit du samedi 18 avril. Qu’est – ce que le FPRD ? Qui était le chef ? Réponses en provenance du Djitoumou.



Ces dernières semaines ont été sanglantes et meurtrières dans la région de Gao. Les victimes des attaques terroristes ne se comptaient plus. Civils et militaires payaient de leurs vies la folie des bandits armés. Récemment, ce sont les chauffeurs des camions de ravitaillement qui ont durement payé. A la mi-avril, quatre chauffeurs ont été abattus de suite. Vers le 19 avril 2015, deux autres victimes ont été enregistrées dans leurs rangs. Tous ces évènements avaient été précédés par des tirs de roquettes, des explosions bizarres, etc.

Autant d’évènements qui poussèrent les forces armées maliennes (FAMA) à redoubler de vigilance. C’est ainsi que le dimanche 19 avril, une trentaine d’individus ont été interpellés dès leur entrée dans la ville de Gao. Leur interpellation aurait eu lieu à Guidara, un quartier situé au bord du fleuve. L’on apprendra plus tard que les suspects, au nombre de 29, étaient tous originaires de Ouélessébougou. Des armes et autres matériels de guerre auraient été retrouvés sur eux. L’information a fait le tour du pays en début de semaine dernière.

Aujourd’hui, tout porte à croire que l’on avait en face une véritable opération coordonnée par les FAMA contre les bandits armés et autres miliciens. Certains parlèrent effectivement de » milice d’auto – défense pro – gouvernementale » s’étant muée en » mouvement dissident « . Difficile d’y croire pour le moment. Ce que l’on sait, c’est qu’à la veille de l’opération menée à Gao, des patrouilleurs avaient fait leur incursion à Ouélessébougou, localité située à 65 Km de Bamako.

Selon des sources locales, en début de nuit du samedi 18 avril, des dizaines de militaires en tenues de combat de la Direction de la Sécurité Militaire avaient encerclé la commune. Toutes les entrées et sorties étaient filtrées.

Finalement, aux environs de 22 heures, un assaut fut donné dans un endroit isolé. Un homme y a été arrêté. C’était effectivement le » nerf » de l’opération coup de poing. Toujours selon les mêmes sources, il s’agissait d’un certain Effad Ag Kolla Cissé, un ex – Major de la gendarmerie nationale.

Il est présenté comme le chef du FPRD (Front pour la Restauration de la Dignité). Il s’agirait apparemment là d’un mouvement armé jusqu’ici inconnu du grand public. Il est actuellement dans les mains des services compétents pour des besoins d’enquêtes approfondies. Bref, chapeau aux vaillants soldats des FAMA. A Gao, la gendarmerie a bien fait parler d’elle. Récemment, les Services Secrets avaient mouillé les maillots dans diverses opérations. Et maintenant à Ouélessébougou, la Sécurité Militaire emboîte les pas.

B. Koné

maliweb.net - Tournure spectaculaire dans l’équation Nord-Mali : Le trio MNLA - HCUA - MAA devient le MPLA

maliweb.net - Tournure spectaculaire dans l’équation Nord-Mali : Le trio MNLA - HCUA - MAA devient le MPLA

Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013. REUTERS (photo archives)Pendant que tous comptaient sur un ultime dénouement par leur adhésion au processus d’Alger, les mouvements armés séparatistes du Nord-Mali affichent la réelle dimension de leur

jeudi 23 avril 2015

Mali : la population de Kidal divisée sur le projet d'accord de paix

Mali : la population de Kidal divisée sur le projet d'accord de paix

la population de Kidal divisée sur le projet d'accord de paix

Publication: Mis à jour:
KIDAL

Après consultation de leur base, les groupes armés de l’Azawad ont formulé un certain nombre de points pour amender le projet d’accord de paix produit par la médiation Algérienne entre les parties en conflit au Nord Mali. Mais à Kidal, cet accord divise la population qui dans sa grande majorité réclame le retour de la paix.

L’atmosphère ici à Kidal est à la fois enthousiaste, car la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) n’a pas paraphé le document, et glaciale car la population s’attendait à un accord sur le document proposé par la commission internationale.

La majeure partie des habitants de Kidal interviewés déclarent qu’ils n’aspirent qu’à l’autonomie, à gérer leurs propres affaires internes. Pour eux c’est la seule manière de ramener une paix définitive dans le Nord-Mali. Impressions recueillies parmi la population.

"Il sera extrêmement difficile d’accepter ces accords et même si c’est le cas, ça sera sous la contrainte. Alors sans doute il y aura surement des conséquences graves qui peuvent survenir partout du fait de l’exécution dudit accord", explique un habitant de Kidal qui a gardé l’anonymat par peur pour sa sécurité.

"Nous voulons que la paix revienne de façon méthodique et résolue". Un gardien dans la ville de Kidal déclare que : "A propos de l’accord d’Alger si c’est le moyen de nous réconcilier alors que Dieu le fasse mais au cas contraire on en veut pas. Ici sur le territoire de l’Azawad, je n’ai de problème avec personne, je travaille à ma guise".

"A mon avis au sujet de l’accord paraphé par l’Etat malien, si le Mali vient vers nous, avec une pensée positive à notre endroit alors je ne vois pas le problème. Et même si on est au Mali, ici c’est notre territoire", dit un tailleur dans son atelier au centre-ville de Kidal qui s’exprime en langue Tamasheq (local).

A Kidal, la question de la signature d’un accord de paix entre Bamako et Kidal est sur toutes les lèvres. "Je vois rien d’important dans cet accord, je partage les mêmes visions que ma population et celle de nos différents mouvements", dixit un menuisier au quartier Etambar de Kidal. "Pour l’accord qui a été signé, moi mon opinion c’est: si on peut travailler ce qu’on a gagné là-dedans je préfère vraiment qu’on le prenne et on signe la paix. Qu’il y ait quelque chose là-dedans ou pas, on est fatigué, la population est vraiment fatiguée", dit un vendeur de pièces détachée au centre- ville de Kidal.

Un artiste chanteur rétorque : "Vraiment nous la population de Kidal nous sommes pas du tout contents. Nous voulons notre terre qui est l’Azawad. Pas plus pas moins".

Derrière cet accord, certains habitants voient la politique de certains pays voisins du Mali. "L’accord a été biaisé parce que pour l’Algérie il fallait vaille que vaille trouver un compromis ou une compromission entre le Mali et l’Azawad, le Mali a trouvé son compte apparemment, parce qu’il dit que l’accord est bien équilibré, mais pour nous c’est pas bien équilibré, par ce que nous avons demandé au départ indépendance, une fédération et après on est partis à une autonomie large, on a même pas eu une autonomie considérée même maigre", affirme Izga Ag Sidi, un habitant de Kidal. 

maliweb.net - Entretien réalisé par Aly Enéba Guindo Kidal : Ce que valait réellement Intallah Ag Attaher

maliweb.net - Entretien réalisé par Aly Enéba Guindo Kidal : Ce que valait réellement Intallah Ag Attaher

Mali: qui pour succéder à Intalla ag Attaher?Intallah Ag Attaher, le patriarche de la tribu des Ifoghas, une des centaines de tribus de la minorité touarègue du Mali, est mort le 18 décembre dernier à 21 heures à Kidal. Si pour des raisons religieuses et d’Etat, des Maliens, dont les autorités politiques, se sont émus et attristés de sa disparition, nombreux sont ceux qui retiennent de l’homme l’image d’un loup déguisé en

NORD-MALI : Vers une reprise des hostilités ? - Editions Le Pays

NORD-MALI : Vers une reprise des hostilités ? - Editions Le Pays

NORD-MALI : Vers une reprise des hostilités ?

L’allure que prennent les négociations de paix entre les protagonistes maliens, ne pousse pas à l’optimisme quant à la signature de l’accord par toutes les parties. En effet, réunies à Alger la semaine dernière, les différentes parties en conflit sont en train de se quitter sans être

mercredi 22 avril 2015

maliweb.net - Hassan El Mehdi dit Jimmy le rebelle : «Qu’on accepte de se dire la vérité, on aura la plus forte armée de la sous-région…»

maliweb.net - Hassan El Mehdi dit Jimmy le rebelle : «Qu’on accepte de se dire la vérité, on aura la plus forte armée de la sous-région…»

Hassan El Mehdi est le secrétaire du Front populaire de l’Azawad (Fpa) et membre de la plateforme Front populaire. Ce Front populaire regroupe aujourd’hui presque toutes les différentes communautés du Mali.

Colonel Hassan El Mehdi
Colonel Hassan El Mehdi
Le Fpa, à la différence de plusieurs mouvements, est ouvert à tous les Maliens et est décidé à accompagner le gouvernement dans le cadre de la réconciliation nationale. Hassan El Mehdi est l’un des rares à regagner les rangs des loyalistes avec armes et bagages. Ses combattants sont actuellement dans les zones du nord du Mali. Jimmy le rebelle a participé avec les autres membres de la plateforme à tout le processus de dialogue d’Alger. Il estime que les Maliens doivent s’unir pour la mise en application de l’accord d’Alger.

Pourquoi avez-vous paraphé l’accord d’Alger 2015 ?

Hassan El Mehdi : Je suis membre de la plateforme qui a paraphé ce document. Les motivations que j’ai aujourd’hui sont celles d’aller vers la raison, celles d’accompagner ceux qui veulent sauver ce peuple. Je peux comprendre que des gens aient des réserves par rapport au document, mais l’appel que je lance aujourd’hui, c’est celui d’aller de l’avant. Aujourd’hui, aller de l’avant, c’est dépasser ce stade de stagnation. Nous sommes décidés à nous donner la main, à trouver une solution au problème posé. Tous les Maliens, sans exception, sont responsables du problème qui est arrivé au Mali. Et sans exception, le Mali a besoin de tous ses enfants pour résoudre ce problème car nous avons tous détruit ce pays.

Les Maliens se prononcent aujourd’hui sur l’accord ; certains disent qu’il n’est pas bon. Il n’est toujours pas paraphé par la CMA. Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Moi, je pense que l’accord est bon. Premièrement, il est bon parce que ça a nécessité 8 mois de travail de toute la communauté internationale, de la Coordination des mouvements de l’Azawad, de la Plateforme, de la médiation et du gouvernement malien. Un travail de 8 mois, pour moi, ne peut pas tomber à l’eau. Il peut y avoir des omissions, il peut y avoir des détails qui manquent. Mais il est bon parce qu’il doit sauver des millions et des millions de personnes. Il est bon parce que depuis qu’on a commencé à parler de cet accord, il y a eu un cessez-le-feu, il y a moins de problèmes. Pour toutes ces raisons, je pense qu’il est bon.

Selon vous tout le monde doit accepter ce document ?

Je pense qu’aujourd’hui tout le monde doit aller vers la raison. La raison c’est quoi, c’est essayer de redevenir soi-même parce que nous nous sommes retrouvés éparpillés en coordination, plateforme… Alors que c’est un Etat qui est là, qui a besoin de se ressouder, se compléter en prenant en compte tous ses fils, sans exception. Donc l’appel que je lance à tout le monde, c’est qu’on se donne la main, qu’on aille vers une solution à ce problème.

Après la signature, il y a plusieurs étapes comme le cantonnement. Vos hommes vont-ils accepter cela ?

Je pense que l’accord dans son contenu dit beaucoup de choses qui ne sont pas le cantonnement. Bien sûr qu’il y aura un cantonnement. Un cantonnement, c’est un regroupement de personnes en armes. Il permettra de localiser et de savoir où sont positionnés les différents combattants. Ce n’est qu’une étape parmi plusieurs autres étapes. Mais là où ça pourrait mieux aller, c’est l’étape qui va permettre aux gens de se rencontrer, de s’ouvrir et de se dire encore plus. Il ne suffit pas de dire qu’un accord est signé ou paraphé, c’est le temps qu’il faut pour que les gens se comprennent et aillent vers la raison. Ça va permettre de prendre en compte beaucoup de choses que les gens n’ont pas pris en compte. Ça permettra aux gens de faire des revendications ; ça permettra à chacun de se dire la vérité et le plus important sera l’approche. Tant que cet accord n’est pas signé, tant qu’il n’y a pas d’approche, il ne peut y avoir de solution.

Malgré le cessez-le-feu, l’insécurité règne partout. Ce n’est plus le nord, c’est partout au Mali…

Pour moi, le cessez-le-feu est respecté parce qu’il est signé entre des parties. Maintenant, le problème qui se pose aujourd’hui, c’est la lenteur pour aller vers la recherche d’une solution. C’est pourquoi j’invite tout le monde à aller vers la paix. Tant qu’il n’y a pas un processus de paix, quelque chose sur lequel les gens se comprennent, ça donne l’occasion à beaucoup de choses. Ça ouvre la porte au banditisme ; ça donne l’occasion à celui qui veut détruire le pays, de le faire. Ce qui est important aujourd’hui et ce qu’il faut savoir, c’est que cet accord doit être signé parce qu’il peut constituer un blocage à tout acte isolé. C’est pourquoi il n’a pas que seulement des amis. Il y a aussi ceux qui ne veulent pas l’accord parce que ça ne les arrange pas, parce qu’ils veulent continuer dans ce vide. Il y a ceux qui veulent l’accord parce qu’il le faut pour essayer de se ressouder en vue de faire face à ce qu’on a devant soi.

Que faut-il faire dans un pays où certains pensent que la crise est dernière nous, pendant que d’autres sont dans les jeux politiques, avec une société civile qui ne joue pas son rôle ?

Il faut qu’on se dise la vérité, rien ne sert de mentir, que chacun se dise la vérité individuellement d’abord. Aujourd’hui, il faut que le pays soit rebâti. Et il ne sera rebâti qu’avec ses fils soudés. Il faut que les gens se comprennent, il faut qu’ils arrêtent de se chamailler ; il faut qu’ils arrêtent d’éviter de se parler ; il faut qu’ils se donnent la main dans la main. En ce moment, nous constituerons l’un des blocs les plus solides. Aujourd’hui, ce pays peut constituer l’armée la plus forte de la sous-région et du monde, si ses fils se retrouvaient, se disaient la vérité, si chacun se sentait Malien. C’est à cette étape là qu’il faut aller et à partir de cette étape, nous ferons tous face à tout ce qui va essayer de détruire ce pays-là.

Vous avez quelques mots pour conclure cet entretien ?

Comme je le disais au début, le pays a besoin de nous tous. Parce qu’il n’y a pas un seul être dans ce pays, qui n’est pas quelque part responsable de ce qui est arrivé à notre pays, soit par sa négligence, soit par son acte. Donc l’appel que nous lançons à tous les fils de ce pays, c’est de se donner la main afin de reconstruire ce que nous avons tous détruit. Nous lançons un appel à nos frères de la coordination afin qu’ils acceptent d’accompagner le document qu’ensemble, avec la communauté internationale, pendant 8 mois, nous avons élaboré. Ça permettra plus d’ouverture ; ça permettra plus de compréhension entre les parties en vue d’aller vers une solution définitive. Ce problème qui fait souffrir nos populations partout au Mali, parce qu’il y a des endroits, quand vous partez, vous allez croire qu’ils n’ont jamais été habités. Aujourd’hui, les populations savent au fond d’elles-mêmes ce qu’elles veulent. Il faut que chacun prenne la responsabilité de dire ce qu’il veut dire, ce qu’il pense, de dire vers où il veut aller.

Kassim TRAORE

maliweb.net - Suite aux différentes incursions du front de libération du Macina : - Mopti, la Venise malienne, en état de psychose le week-end dernier

maliweb.net - Suite aux différentes incursions du front de libération du Macina : - Mopti, la Venise malienne, en état de psychose le week-end dernier

Mopti, la Venise malienne, en état de psychose le week-end dernier

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- Les populations de Mourah, Séba,Noga et Kakagna menacées de mort

Ville de Mopti

Ville de Mopti
Le Front de libération du Macina continue de s’implanter dans la région de Mopti comme en territoire conquis. C’est ainsi que la semaine passée, la rumeur d’une infiltration possible de la ville par ses combattants s’est propagée comme une trainée de poudre, obligeant les autorités compétentes à interdire certaines manifestations de réjouissance dans la ville de Mopti. Il est grand temps que les autorités qui, apparemment, n’ont pas compris que l’anticipation est dissuasive, prennent cette question avec beaucoup de sérieux en organisant la riposte appropriée.

Il n’est plus un secret pour personne que le Front de libération du Macina constitue une menace réelle contre la stabilité et la paix dans notre pays. Nous avons suffisamment attiré l’attention des plus hautes autorités face à la montée en puissance de ce mouvement terroriste. Comme si cela ne suffisait pas, Ban Ki Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, s’est officiellement inquiété, dans un récent rapport officiel, » de la montée en puissance de ce mouvement terroriste « .

C’est ainsi qu’il nous est revenu de constater que depuis un mois, le Front se fait non seulement connaitre mais devient également très menaçant à l’endroit des paisibles citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour preuve, la ville de Mopti a passé le week-end dernier sous très haute tension.

En effet, des informations, corroborées par des sources sécuritaires, ont fait état d’une probable infiltration des combattants du Front dans la Venise malienne. Nos sources indiquent que la panique a été si forte que certaines manifestations de réjouissance ont été purement et simplement annulées pour ne pas donner l’occasion aux terroristes de réussir leur coup en frappant fort. Toutefois, les responsables militaires et civils ont œuvré à ce que l’information ne fuite pas. Ce, pour éviter que la psychose ne gagne la population.

Selon des témoignages recueillis sur place, le vendredi dernier, des combattants du Front de libération du Macina se sont rendus dans la localité de Mourah, Cercle de Djenné. Comme pour braver les autorités, ils annoncent leur volonté d’y installer la Charia. Outre Mourah, ils se sont ensuite, successivement, rendus dans les villages de Saba, Noga et Kakagna dans le Cercle de Mopti pour livrer le même message non sans avoir mis en garde les populations contre une éventuelle collaboration avec l’administration ou l’armée à leur détriment. » Autrement, des représailles s’en suivraient » ont-ils menacé.Ce qui est le plus grave dans tout ça c’est que le Front commence à avoir des répondants et des sympathisants dans toutes ces localités.

Pour preuve, nos sources nous apprennent que lorsqu’ils sont passés à Mourah, ils ont rappelé à l’imam de la localité le contenu du prêche qu’il a fait lors de la grande prière, quelques heures avant leur arrivée.

Rappelons que ce sont les combattants de ce Front qui, il y a quelques semaines, ont froidement abattu le chef du poste forestier de Diafarabé pour la simple raison qu’il y incarnait la présence de l’Etat, tué deux civils à Boni, posé une mine à Diabaly ayant occasionné la blessure de trois militaires et la mort de deux autres etc.

Diakaridia

mardi 21 avril 2015

Tribune libre: Pourquoi le Fédéralisme? - Toumast Press

Tribune libre: Pourquoi le Fédéralisme? - Toumast Press

Pourquoi le Fédéralisme?

Ambeyri-ag-rhissa-regard



Peu avant la signature du Pacte National du 11 avril 1992, un haut responsable des MFUA (Mouvements et Fronts Unifiés de l'Azawad) déclarait :

« La plateforme d'Alger [du 29 octobre 1991] a retenu cinq conditions :
- La première, c'est un système fédéral avec toutes ses conséquences ;
- La deuxième, c'est la démilitarisation complète de l'Azawad ;
- La troisième, c'est la mise en route des programmes économiques de développement pour corriger un retard de trente-deux ans ;
- La quatrième, c'est l'arrestation et le jugement des responsables des massacres des populations civiles et des pillages des biens des populations de l'Azawad ;
- La cinquième, c'est une indemnisation juste et équitable».
La Coordination des Mouvements de l'Azawad parle-t-elle aujourd'hui, 24 ans après d'un langage fondamentalement différent ? Assurément non, car le problème de l'Azawad demeure entier.

Par ailleurs nous rappellerons ici que le Mali a été par le passé un militant acharné du fédéralisme. Ainsi :

- 17 janvier 1959 : Des représentants du Dahomey (actuel Bénin), de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), du Sénégal et du Soudan français (actuel Mali) ont voté la constitution de la Fédération du Mali restée Etat membre de la Communauté Franco Africaine jusqu'au 20 juin 1960 ;
- Février 1959 : Des incidents violents éclatent au Dahomey pour aboutir au rejet par ce pays de la Fédération en mars 1959 ;
- Mars 1959 : Par référendum constitutionnel la Haute Volta rejette la Fédération par 1018 936 « non » contre 254 243 « oui ».
- 18 janvier 1960 : débutent à Paris les pourparlers pour l'indépendance de la Fédération du Mali qui ne comprenait plus que le Sénégal et le Soudan français. Cette indépendance ne sera proclamée que le 20 juin 1960.
- 20 août 1960 : Le Sénégal, à son tour, se retire de la Fédération. Le Soudan français restera seul et prendra, le 22 septembre 1960, le nom de « République du Mali ». La Fédération du Mali n'aura vécu qu'un an et demi. Tout en prouvant qu'elle était réalisable, elle a vite permis de saisir les risques liés à la tentative de construire un bel immeuble en le commençant par l'étage. Comment comprendre que l'Etat malien ait recherché si loin un fédéralisme qu'il savait irréaliste, et qu'il rejette aujourd'hui un fédéralisme spécifiquement malien dans l'intérêt d'une construction de l'unité nationale et d'une paix définitive?
 Depuis son indépendance, le Mali n'a cessé de parler d'unité nationale. Et si pendant un demi-siècle le thème – importé par la langue du colonisateur – est resté récurrent, c'est que la chose – l'unité nationale – n'existe pas. C'est un baptême avant la naissance. L'unité n'est pas l'unicité. A l'évidence cela n'est pas propre au seul Mali dans l'Afrique post-coloniale. Une nation, c'est « un vouloir-vivre-ensemble collectif ». « Ce n'est pas une création du droit, une institution juridique, mais une réalité sociologique et politique ».
« Phénomène culturel et affectif, elle ne se forme que très lentement, très progressivement, au fil des générations »

C'est dire que, après plus de cinquante ans de dérive délibérée, sans aucune tentative de correctif sincère, le Mali doit rechercher aujourd'hui une formule qui puisse le mettre à l'abri des éternels recommencements qui ont mis à mal et sa stabilité, et son économie, et sa crédibilité. Cette formule dans le contexte actuel est à coup sûr le fédéralisme. Elle est même la meilleure parce qu'étant la moins mauvaise. En effet :

1 – le fédéralisme n'est pas antinomique de l'intégrité territoriale qui est la préoccupation obsessionnelle de l'Etat malien ;
2 – Il permet :
- de faire jouer les particularismes régionaux ;
- aux originalités des diverses populations en présence de se transformer en richesse et d'agir comme un stimulant à l'activité collective ;
- d'éviter d'y voir des obstacles à ce stimulant.
3 – Il aidera à répondre partiellement à cette grande question que devaient se poser tous les pays africains après l'indépendance : « comment faire adhérer toutes les populations à l'Etat et construire peu à peu une grande communauté nationale ? ». C'est d'autant plus urgent qu'aujourd'hui les rivalités ethniques sont plus aiguës que lors de la proclamation de l'indépendance.
4 – Le fédéralisme n'est qu'un prolongement de la décentralisation, 
dont il ne diffère que par un degré ;
5 – le fédéralisme répond à la diversité de la nation car il prend en compte l'hétérogénéité du peuple au lieu de la nier ;
6 - Il rapproche les citoyens du pouvoir qui s'exerce en leur nom et à leur profit, et les décisions sont prise sur place par des autorités sur lesquelles la population a une influence plus grande ;
7 – L'adaptation des mesures prises aux besoins locaux est plus aisée dans le fédéralisme ;
Il constitue une excellente école de civisme et de formation aux responsabilités publiques et permet d'éviter la constitution d'une classe dirigeante figée dans ses privilèges ;
8 – Le fédéralisme assouplit l'application des lois nationales mises en œuvre sur le plan local par des autorités issues de la région concernée, ce qui permet de corriger ce que ces lois ont d'incompatible avec les réalités locales ;
9 – A sa manière, le fédéralisme, grâce à la répartition des pouvoirs, permet de d'éviter que le pouvoir central unitaire ne se transforme en pouvoir absolu ;
10 – Le fédéralisme est une bonne expérimentation juridique et politique, les entités fédérées pouvant effectuer chez elles des innovations constitutionnelles ou législatives susceptibles d'extension, étant entendu que la constitution fédérale reste apte à s'opposer à d'éventuels excès menaçant la cohérence de l'ensemble
11 –Différentes frustrations ont été accumulées par les populations de l'Azawad de la proclamation de l'indépendance du Mali à ce jour, notamment nées des crimes suivants commis pour la plupart par l'armée malienne :
- Massacres massifs et successifs de la population civile;
- Destruction du patrimoine économique, notamment par le massacre du bétail ;
- Pollution de l'environnement par empoisonnement des points d'eau, avec intention de donner la mort ;
- Destruction de l'environnement : les gazelles Robert de l'AZAWAD constituaient un important « fret » à chaque vol du cargo de l'armée sur Kidal ou sur Gao pour en garnir les frigos de Bamako et faciliter les promotions ;
- Tentative d'acculturation et d'assimilation en faisant chanter des enfants azawadiens en bambara alors qu'ils le font mieux dans leur langue maternelle ;
- Glorification d'officiers maliens rien que pour avoir été d'impitoyables bourreaux des populations azawadiennes ;
- Tentatives d'élimination physique systématique ethnocentrée, notamment par l'opération « Kokajè » qui signifie « nettoyer proprement » (les corps polluants étant, bien entendu, les azawadiens) ;
- Violation de tous les Accords conclus jusqu'ici ;
- Obstination totale de l'Etat malien à ne faire juger aucun des criminels de son armée.
De ce cumul de frustrations sans aucune réparation est née une très vive tension, une aversion aiguë presque irréversible pour le pouvoir malien. Une solution fédérale est la seule qui puisse donner à ces tensions assez de temps pour s'estomper tout en réglant progressivement et équitablement les problèmes liés à la question « Justice et réconciliation ». Toute solution ayant un relent de retour de ce pouvoir malien viscéralement honni des populations ne peut que sur-raviver ces tensions et nous remettre encore face à la tragédie actuelle.

En conclusion: 50 années durant, le conflit n'a fait que progresser, touchant d'abord Kidal et légèrement Gao, Ansongo et Goundam (1963-1964) ; ensuite trois Régions : Kidal, Gao et Tombouctou (1990-1996) ; puis l'ensemble de l'AZAWAD à partir de 2012 et même d'autres régions dont la capitale malienne. C'est dire que le mal n'a fait que progresser parce qu'il a toujours été mal traité. Cinquante ans sans traitement approprié lui ont largement donné le temps de s'en trouver aggravé. L'absence d'une solution juste et équitable a permis la naissance, et le développement d'une criminalité internationale (trafic de stupéfiants, prise d'otages contre rançons, ancrage de branches terroristes, etc) avec la complicité active de l'Etat malien.
 Plus la solution tarde, plus cette criminalité transfrontalière se consolidera. Il est donc urgent et primordiale que l'Etat malien qui tient à sa personnalité, que la Coordination des Mouvements de l'AZAWAD qui tient à la sienne et aux revendications de l'AZAWAD, que la Communauté Internationale qui tient au prestige attaché à son statut, trouvent la synergie appropriée pour régler un problème qui ne pourra jamais être résolu tant qu'on feindra d'ignorer son existence.



Ambeiry Ag Rhissa

Responsable de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA)

Editorial: Où va l’Azawad? - Toumast Press

Editorial: Où va l’Azawad? - Toumast Press

Où va l’Azawad?

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Le 6 Avril 2012, il y a deux ans jours pour jours, porté par la légitime attente populaire, le MNLA proclamait «irrévocablement» l'indépendance de l'Azawad. Cette proclamation était, pour les azawadiens, le point d'orgue de la recherche d'une liberté, jadis si précieusement conservée, volée pour la première fois durant la colonisation française au début du 20ème siècle.

Cependant, alors que les azawadiens se lançaient fièrement sur les sentiers de la construction nationale, et que la Communauté Internationale les observaient pour prendre parti, le MNLA avec à sa tête son Secrétaire Général Bilal Ag Acherif décidait de leur couper l'herbe sous les pieds. Au lieu de porter la voix du peuple de l'Azawad dans le monde, le MNLA ne trouvait rien d'autres à faire que de tenter de s'allier avec les islamistes d'Ansar Adine qui deviendront officiellement terroristes quelques mois plus tard.

Ayant dès lors perdu en crédibilité aux yeux de la Communauté Internationale qui décida alors d'appuyer fortement le Mali, la direction politique du MNLA continua à s'enfoncer dans ses erreurs quitte à ignorer les aspirations de la population de l'Azawad. Fermé à huit-clos dans un hôtel du Burkina Faso, le leadership du MNLA signe un accord qui lui a été imposé et dont il ignore en grande partie le sens. Dans cet accord, le MNLA reconnait l'intégrité territoriale du Mali et par ricochet, revient sur sa déclaration, pourtant "irrévocable", de l'indépendance de l'Azawad.

Les porte-paroles du MNLA qui ventaient la République Laïque de l'Azawad ou encore la République Islamique de l'Azawad devenaient subitement des supporteurs de l'intégrité territoriale du Mali et ventaient désormais l'édification d'un "Mali nouveau". Il faut dire que les biens mal acquis à vitesse exponentielle sont de fortes motivations pour tout groupe d'hommes aux faibles convictions.

La direction politique du MNLA a abandonné la notion même d'indépendance de l'Azawad. Alors, aujourd'hui, en ce deuxième anniversaire de la déclaration du 6 Avril 2012, que reste-t-il de l'Azawad enfin libre et indépendant?

Nous serons tentés de dire personne à part les femmes, les jeunes et les combattants du MNLA.

Lorsque les combattants ont presque failli face à l'avancée terroriste en fin 2012, ce sont les femmes, dont l'Association des Femmes de l'Azawad, qui ont porté et fort les couleurs de l'Azawad jusqu'à dans les maisons du terroriste Iyad Ag Ghaly à Kidal et de son ex-chef militaire Cheikh Ag Aoussa.

Si les politiques ont transformés leur quête de liberté en quête de retombées financière, les femmes, elles n'ont fait que redoubler d'efforts depuis le début de l'intervention française en Janvier 2013. A l'image de Nina Walet Intalou, ces femmes qui ont réussi à la sueur de leurs fronts, ne sont pas prêtes à monnayer leurs convictions contre des espèces sonnantes et trébuchantes. A l'image d'Assi Walet Hitta, Présidente de l'Association des Femmes de l'Azawad, ces femmes qui ont fait face à toutes les adversités ne sont pas prête d'abandonner leurs convictions contre des intimidations. Mais pour véritablement peser sur le devenir de l'Azawad, les femmes doivent encore plus s'imposer et encore plus s'opposer à des décisions contraires à leurs visions.

Quant aux jeunes, ils commencent timidement à montrer leur mécontentement à la direction politique du MNLA. Ainsi, des slogans comme «Bahou Imda » (fini le mensonge, en langue tamasheq) sont utilisés dans les causeries et sur les réseaux sociaux pour "faire pression" sur des "dirigeants dirigés " du MNLA. Malheureusement, tout comme la direction politique du MNLA, la jeunesse azawadienne manque un véritable leadership lui permettant d'aller au bout de ses actions. Au Burkina Faso, le leadership du MNLA lui a interdit de fêter l'anniversaire de l'indépendance de l'Azawad, conformément à l'Accord Préliminaire de Ouagadougou. Se pliera-t-elle, en permanence, aux directives du bureau politique du MNLA? S'érigera-t-elle enfin en actrice censée préserver les acquis de la révolution au lieu de la spectatrice qu'elle est actuellement? Les prochaines semaines diront si la jeunesse azawadienne est enfin prête à jouer pleinement son rôle d'arbitre dans la révolution azawadienne.

Enfin, les combattants du MNLA continuent d'être les oubliés de la révolution actuelle. Pendant que de nombreux leaders politiques du MNLA s'enrichissent illicitement, les combattants, eux, n'arrivent souvent pas à manger trois repas par jour. Mais pour préserver leur idéal, ils continuent d'accepter leur situation et même à avoir indéfectible confiance, souvent aveugle, en leurs dirigeants politiques. Contrairement aux femmes et aux jeunes, pour maintenir l'ordre et la hiérarchie au sein du MNLA, ils ne peuvent directement s'opposer à leur leaders. Mais pour le devenir de la révolution de l'Azawad, ils devront inlassablement trouver la meilleure formule pour tenir la direction politique responsable de ses actions tout en préservant la cohésion interne de leur organisation.

Malgré le boycott d'une importante partie du bureau politique du MNLA, aux yeux des azawadiens, l'Azawad fête aujourd'hui le deuxième anniversaire de son "irrévocable" indépendance. Ces deux années sont une source de motivation pour de nombreux azawadiens qui se disent que le futur de l'Azawad ne peut-être que meilleur après les difficultés passées.


Par Acheick Ag Mohamed,
Directeur de Toumast Press

Démenti: Contrairement à une brève précédente, la CMA n'a pas encore officialisé sa position - Toumast Press

Démenti: Contrairement à une brève précédente, la CMA n'a pas encore officialisé sa position - Toumast Press

Création : jeudi 12 mars 2015 17:26 Écrit par Acheick Ag Mohamed

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La situation continue d'être assez mouvementée à Kidal où la vie est rythmée depuis quelques jours entre manifestations de la population civile et rencontres de tous les segments de l'Azawad pour échanger sur la décision à prendre concernant la signature ou non de l'accord issu du processus d'Alger 2015.

Contrairement à une brève précédente, la CMA n'a pas encore arrêté de position officielle et définitive. Pour cela, elle attend l'arrivé de l'ensemble des officiels qui devront tous porter ensemble les lourdes responsabilités de la décision prise, quelle qu'elle soit.

Toumast Press porte à la connaissance de l'ensemble de ses lecteurs qu'un problème de communication a entravé la réception et l'utilisation du message de nos représentants à la rencontre de Kidal. En effet, dans l'adresse de Bilal Ag Acherif au stade de Kidal, il n'a pas été dit explicitement que la CMA avait arrêté sa décision.

Cette absence de prises de décisions de la part de la Coordination des Mouvements de l'Azawad vient de m'être confirmée à l'instant par Moussa Ag Acharatoumane. Pour le Chargé de Communication du MNLA, "la rencontre est toujours en cours et elle se poursuivra demain avec les rencontres des 3 commissions des femmes et jeunes, des notables et des officiers de l'état-major militaire. C'est après toutes ses rencontres que la CMA fera une synthèse et prendra une décision qui sera communiquée lors de la clôture de la rencontre, en présence des représentants de la communauté internationale."

Toumast Press s'excuse des désagréments que cette brève a pu causer à ses lecteurs et les tiendra informés des suites de la rencontre de Kidal.



Dans un autre volet, Moussa Ag Acharatoumane en a également profité pour "annoncer à l'opinion nationale et internationale que le communiqué qui circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux et écris au nom de la Coordination des Mouvements de l'Azawad n'émane pas de la CMA. C'est un texte qui nous est étranger et dont nous ignorons complètement l'origine. Par conséquent, nous demandons à tous de l'ignorer".



Acheick Ag Mohamed,

Directeur de publication de Toumast Press

maliweb.net - Signature de l'accord d'Alger par les rebelles : Comment le président du Mnla a roulé tout le monde dans la farine

maliweb.net - Signature de l'accord d'Alger par les rebelles : Comment le président du Mnla a roulé tout le monde dans la farine

Comment le président du Mnla a roulé tout le monde dans la farine

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Mossa Ag attaher
Mossa Ag Attaher
Les groupes armés du nord-Mali, regroupés en Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), viennent de faire mentir un homme aussi respectable que le Premier Ministre du Mali: Modibo Kéita. Celui-ci a, le 9 avril 2015, triomphalement rassemblé les chefs de partis politiques pour leur annoncer la décision de CMA de signer l’Accord d’Alger du 25 février 2015 déjà paraphé par le gouvernement malien.

Le Premier Ministre a même précisé que les rebelles voulaient que la cérémonie de paraphe, prévue pour le 15 avril 2015, soit organisée de concert avec le gouvernement malien mais que ce dernier, modeste, avait préféré que le médiateur algérien, en soit chargé. Modibo Kéita a ajouté, avec emphase, qu’aucun point n’avait été renégocié et que le document signé par le Mali ne changeait pas d’un pouce. L’annonce primatoriale s’est accompagnée d’un battage des médias publics; elle semblait consacrer une grande victoire du gouvernement sur des rebelles poussés dans leurs derniers retranchements diplomatiques et contraints de signer un accord dont ils ne voulaient pas.



Le CMA gâche la fête

Au moment où tout le monde pensait que l’affaire du nord était désormais dans le sac, la CMA, à travers un communiqué rendu public le vendredi 10 avril 2015, la CMA déclare qu’elle ne signera pas le texte si ses propositions d’amendements ne sont pas pris en compte. Ces amendements, au nombre de 21, ont été remis à la mission internationale qui s’est déplacée, le 17 mars 2015, à Kidal pour rencontrer l’état-major rebelle. Entre autres amendements, la CMA exige la « reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité politique et juridique ». Ce qui revient à reconnaître l’Azawad comme un Etat à part entière ou, à tout le moins, comme un Etat fédéré.



Raisons d’une volte-face

En vérité, le Premier Ministre malien n’a pas parlé au hasard; il avait de sérieuses assurances que l’Accord serait paraphé par le CMA. En effet, c’est le 4 avril 2015 que Bilal Ag Acherif, président du MNLA, a saisi le ministre algérien des Affaires Etrangères, RamtaneLamanra, d’une lettre faisant état de la « décision ferme de la CMA » de parapher l’Accord d’Alger. Par une lettre en date du 6 avril 2015, dont nous avons obtenu copie, le ministre algérien a « félicité » le CMA de la résolution de celle-ci à signer l’Accord lors d’une cérémonie prévue pour le 15 avril 2015. Le ministre indique: « Une fois le paraphe effectué, l’équipe de médiation souhaite tenir des consultations informelles de courte durée en vue de clarifier et d’arrêter la méthodologie et les modalités d’organisation relitives à la mise en oeuvre diligente de l’Accord sur la base des propositions des parties maliennes ainsi que des idées propres de l’équipe de médiation ». Derrière ce discours diplomatique (« clarifier », « arrêter », « idées propres », etc.) se cache, on l’aura remarqué, la promesse algérienne de prendre en compte, dans l’application de l’Accord, les 21 amendements émis par les groupes armés mais aussi les 12 amendements proposés par le Mali. Bref, le médiateur promet une renégociation de l’Accord après sa signature. Malgré tout, la base des rebelles se soulève, notamment à Kidal et à l’étranger. Le président du MNLA est accusé de trahison et désavoué par les siens à travers un communiqué rageur qui, le 10 avril 2015, exclut tout paraphe par la CMA. Dans un article publié le 11 avril 2015 Kidal Info, un organe médiatique rebelle, dénonce sans ambages « l’initiative irresponsable de certains dirigeants de la CMA qui ont, sans concertation, adressé une lettre au ministre des Affaires Etrangères de l’Etat algérien pour lui faire savoir que la CMA serait prête à parapher le document que les Algériens et la communauté internationale souhaitent imposer comme un accord de paix entre le Mali et l’Azawad »

C’est sur la base des assurances donnes par l’Algérie que Modibo Kéita avait cru bon d’annoncer la décision des rebelles de signer l’Accord. Il oubliait qu’en langage rebelle, un oui franc équivaut très souvent à un non catégorique. Et inversement.

Tiékorobani et Abdo