dimanche 31 mars 2013

Mali [vidéo historique] - Le coup d'Etat de Moussa Traoré - Malijet

Mali [vidéo historique] - Le coup d'Etat de Moussa Traoré - Malijet

Affrontements à Tombouctou au lendemain d'un attentat suicide - Libération

Affrontements à Tombouctou au lendemain d'un attentat suicide - Libération
mars 2013 à 12:58 (Mis à jour: )
Des soldats maliens dans les rues de Tombouctou, le 28 janvier.
Des soldats maliens dans les rues de Tombouctou, le 28 janvier. (Photo Eric Feferberg. AFP)
Au moins quatre jihadistes et un soldat malien ont été tués dans cette ville du nord du Mali, où des islamistes se sont infiltrés dans la nuit avant d'affronter soldats maliens et français, ce dimanche.
Libération
Carte Tombouctou MaliUn soldat malien et quatre jihadistes ont été tués en moins de 24 heures à Tombouctou, ville du nord du Mali au cours d’un attentat suicide suivi d’affrontements qui se poursuivaient dimanche après-midi entre soldats et islamistes infiltrés.
Selon des sources militaires maliennes et une source sécuritaire régionale à Tombouctou (900 km de Bamako), les jihadistes qui avaient été chassés de la ville fin janvier par les militaires se sont infiltrés dans la cité historique après un attentat suicide commis dans la nuit de samedi, qui a blessé un soldat malien.
Dimanche matin, l’armée malienne a lancé des opérations pour traquer les islamistes infiltrés, se retrouvant engagée dans des combats au cours desquels elle a reçu l’appui d’une unité de l’armée française.
A la mi-journée de dimanche, le bilan était de deux jihadistes tués et quatre militaires malien blessés. Dans l’après-midi, un des militaires blessés est décédé, un autre islamiste a été tué, a expliqué un officier de l’armée malienne joint par téléphone à Tombouctou. Un bilan provisoire car les combats se poursuivaient en milieu d’après-midi. Avec l’attentat suicide de la nuit de samedi, ce bilan se monte à cinq morts (un militaire malien et quatre jihadistes tués, dont le kamikaze) et quatre soldats maliens blessés.

Jihadistes «camouflés»

Selon le même officier malien, les islamistes «ont ouvert deux fronts» dans le centre-ville: l’un vers un hôtel servant de résidence temporaire au gouverneur de la région de Tombouctou, et l’autre vers l’unique camp militaire de la ville occupé par les soldats maliens.
De même source, des jihadistes avaient été délogés du camp qu’ils avaient infiltrés mais ils ont pu y retourner. «Nous ne pouvons pas être partout à la fois. C’est pour ça que les jihadistes ont pu revenir dans le camp. Nous sommes en train de tout faire pour les déloger actuellement. Ils sont au moins une quinzaine», a expliqué l’officier, selon lequel les militaires recherchaient par ailleurs «un jihadiste qui se promène en ville avec une ceinture d’explosifs».
«Tous les jihadistes n’avaient pas quitté le camp visiblement. Ceux qui étaient restés camouflés à l’intérieur se sont remis en position de combattre», a affirmé une source sécuritaire malienne jointe à Tombouctou.
D’après elle, «le gouverneur de la région ainsi que des autorités locales et deux journalistes étrangers qui étaient tous dans le même hôtel» ont été «évacués par l’armée française». Une information confirmée par le gérant de l’hôtel.
En temps normal, les troupes maliennes sont dans Tombouctou, les troupes françaises, qui interviennent en soutien aux militaires maliens depuis janvier, sont basées à l’aéroport de la ville.
De source militaire, le kamikaze qui s’est tué dans la nuit a actionné sa ceinture d’explosif après avoir tenté sans succès de forcer un barrage militaire. Il était au volant d’une voiture, alors qu’au moment même, d’autres jihadistes tentaient de s’infiltrer en ville à moto.

Deux attentats suicides en dix jours

Il s’agit du deuxième attentat suicide de l’histoire de Tombouctou, cité mythique au patrimoine culturel inestimable. Le 21 mars, une tentative d’incursion d’islamistes y avait commencé par l’explosion d’une voiture piégée, avec un kamikaze à son bord, vers l’aéroport de la ville. Un militaire malien avait été tué, au moins deux blessés, et une dizaine de jihadistes ont aussi été tués pendant cette tentative d’intrusion, selon des sources militaires malienne et française.
Le 22 mars, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avait revendiqué l’attentat kamikaze.
Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes islamistes armés.
Les combattants jihadistes se sont retranchés dans le massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est), où se concentre depuis plusieurs semaines leur traque conduite par des soldats français et tchadiens.
Au plan politique, le processus de sortie de crise a connu un nouveau pas avec la nomination samedi du président et des deux vice-présidents de la «Commission dialogue et réconciliation» (CDR), en attendant la désignation des 30 autres «commissaires» devant composer cette structure créée début mars. Ces nominations ont été saluées dimanche par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui doit se rendre à Bamako le 5 avril.
La CDR a notamment pour mission de «rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés» de ce pays plongé dans une crise politico-militaire depuis les premières attaques rebelles, en janvier 2012

Mali : Commission dialogue et réconciliation » : M Mohamed Salia Sokona, nommé président - maliweb.net

Mali : Commission dialogue et réconciliation » : M Mohamed Salia Sokona, nommé président - maliweb.net
M. Mohamed Salia Sokona, a été nommé président de la Commission Dialogue et Réconciliation par le Président de la République par intérim, M Dioncounda Traoré. La vice-présidente en est Mme Touré Oumou Traoré, tandis que M. Méti Ag Mohamed Rhissa, en est le deuxième vice-président.
Mohamed Sokona. commissionConstituée de 33 membres dont le président et les deux-vices présidents, la Commission Dialogue et réconciliation »souhaitée par les partenaires étrangers, devrait permettre aux maliens de mieux se réconcilier, par le dialogue » entre toutes les communautés maliennes »
M Mohamed Salia Sokona est un ancien ministre de la Défense et ex-ambassadeur du Mali au Burkina Faso et puis ex-ambassadeur du Mali en France.
Mme Touré Oumou Traoré est la présidente de la CAFO
Quant à Méti Ag Mohamed Rhissa, il est un officier de la Douane malienne.
Selon les sources bien indiquées, les autres membres de la commission, seront nommés la semaine prochaine.
Maliweb.net

Faiblesse de l’Armée, complaisance et négligence du Régime ATT : Les Cinq (5) évènements qui ont conduit le Mali au chaos - maliweb.net

Faiblesse de l’Armée, complaisance et négligence du Régime ATT : Les Cinq (5) évènements qui ont conduit le Mali au chaos - maliweb.net
Du refus de combattre AQMI qui s’est confortablement installé au désert malien à la réception des ex-combattants de Kadhafi à Kidal en 2011 sans les désarmer en passant par la signature des accords d’Alger en 2006 qui démilitarisent le Nord du pays, le régime ATT s’est compromis tout seul. Les raisons de la dégradation de la situation sécuritaire au nord du Mali et la chute du régime ATT évènement par évènement !

Amadou Toumani Touré
Amadou Toumani Touré
Premier évènement : L’ex Président malien, Amadou Toumani Touré (ATT) refuse, à l’instar de l’Algérie, de la Mauritanie et du Niger, de combattre les islamistes d’Al Qaïda au

2 - Chine/Afrique - RFI

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Proposition du Projet Unificateur de société UN/NG-Mali : Lettre ouverte aux Maliens, aux Partis politiques, aux Partenaires et aux Alliés - maliweb.net

Proposition du Projet Unificateur de société UN/NG-Mali : Lettre ouverte aux Maliens, aux Partis politiques, aux Partenaires et aux Alliés - maliweb.net

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI
Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant
Capture d’écran du site internet du photo-journaliste Benoît Schaeffer.
Capture d’écran du site internet du photo-journaliste Benoît Schaeffer.
http://www.benoitschaeffer.com/
Par Marie Casadebaig
« Au-delà de la crainte de l’attentat et évidemment de la reprise de la ville par des terroristes, des narcotrafiquants et tout, la vraie crainte c’est celle de voir l’armée malienne et certains de ses membres venir commettre à nouveau des exactions. Et ça, on ne peut pas le nier. En tout état de cause, tous les Touaregs me l’ont toujours dit : 'On a une confiance absolue dans l’armée française !' »
Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant, revient de Kidal au Mali où il a passé près de deux semaines en immersion totale dans la communauté touarègue.

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI
Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant
Capture d’écran du site internet du photo-journaliste Benoît Schaeffer.
Capture d’écran du site internet du photo-journaliste Benoît Schaeffer.
http://www.benoitschaeffer.com/
Par Marie Casadebaig
« Au-delà de la crainte de l’attentat et évidemment de la reprise de la ville par des terroristes, des narcotrafiquants et tout, la vraie crainte c’est celle de voir l’armée malienne et certains de ses membres venir commettre à nouveau des exactions. Et ça, on ne peut pas le nier. En tout état de cause, tous les Touaregs me l’ont toujours dit : 'On a une confiance absolue dans l’armée française !' »
Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant, revient de Kidal au Mali où il a passé près de deux semaines en immersion totale dans la communauté touarègue.

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI

Benoît Schaeffer, photo-journaliste indépendant - RFI

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes


Des tribus arabes maliennes
Des tribus arabes maliennes

Des tribus arabes maliennes ont désigné le 10 mars une commission d’ enquête sur des exactions commises fin février 2013 à l’encontre de la communauté arabe à El khalil, apprend-on d’un communiqué transmis à notre rédaction le 29 mars 2013.

Le communiqué intitulé : «Pillages commis par les Idnanes contre les Arabes» est signé par une commission des notables arabes (du Mali). Il évoque des exactions et donne une évaluation des dégâts matériels chez les Arabes dans la ville malienne d’El Khalil.
«Des Idnanes (touarègues) agissant au nom du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA) se sont rendus responsables à El khalil d’extorsions de fonds, braquages, tortures, assassinats, viols, enlèvements et livraison d’Arabes aux forces françaises sous des prétextes fallacieux», indique le communiqué des notables qui laisse entendre que la commission d’enquête a déjà rendu ses premières conclusions.
En plus des exactions, le communiqué évoque des dégâts matériels enregistrés à El Khalil et évalués à 197 milliards 622 millions de centimes Algériens.
«100 voitures 4×4, 70 camions, des stocks de marchandises, de vivres, de carburants, et des troupeaux de camélidés et de ruminants ont disparu, occasionnant des pertes estimées par la commission d’enquête à 197 milliards 622millions de centimes Algériens», conclut le communiqué de la commission des notables.

Peu politisés les Arabes du Mali se sont retrouvés pris entre plusieurs feux avec le déclenchement de la rébellion touarègue de janvier 2013, puis le putsch qui déposé en mars, l’ex-président malien et favorisé la chute des grandes villes du Nord-Mali aux mains des jihadistes avant qu’ils n’en soient délogés en janvier 2013 par des forces françaises.


Essentiellement commerçants et éleveurs ils ne partagent pas les visées séparatistes de leurs compatriotes touarègues ou le radicalisme des jihadistes principalement étrangers au Mali. Mais cette démarcation maintes fois exprimée n’a pas empêché que les Arabes soient à la fois visés par les rebelles touarègues, les radicaux islamistes, les forces gouvernementales maliennes et parfois les forces françaises déployées au Mali. Des avions français ont effet détruit le 24 février dernier dix véhicules appartenant au Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA) &! agrave; Inafaregh, à 30 km à l’ouest de Borj Badji Mokhar.

«Le MNLA est parvenu à convaincre la France que le MAA collabore avec le MUJAO» nous a indiqué un responsable arabe malien à l’époque. «Nous sommes massacrés par la France, le MNLA, et les terroristes, dans l’indifférence générale» a-t-il conclu

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes


Des tribus arabes maliennes
Des tribus arabes maliennes

Des tribus arabes maliennes ont désigné le 10 mars une commission d’ enquête sur des exactions commises fin février 2013 à l’encontre de la communauté arabe à El khalil, apprend-on d’un communiqué transmis à notre rédaction le 29 mars 2013.

Le communiqué intitulé : «Pillages commis par les Idnanes contre les Arabes» est signé par une commission des notables arabes (du Mali). Il évoque des exactions et donne une évaluation des dégâts matériels chez les Arabes dans la ville malienne d’El Khalil.
«Des Idnanes (touarègues) agissant au nom du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA) se sont rendus responsables à El khalil d’extorsions de fonds, braquages, tortures, assassinats, viols, enlèvements et livraison d’Arabes aux forces françaises sous des prétextes fallacieux», indique le communiqué des notables qui laisse entendre que la commission d’enquête a déjà rendu ses premières conclusions.
En plus des exactions, le communiqué évoque des dégâts matériels enregistrés à El Khalil et évalués à 197 milliards 622 millions de centimes Algériens.
«100 voitures 4×4, 70 camions, des stocks de marchandises, de vivres, de carburants, et des troupeaux de camélidés et de ruminants ont disparu, occasionnant des pertes estimées par la commission d’enquête à 197 milliards 622millions de centimes Algériens», conclut le communiqué de la commission des notables.

Peu politisés les Arabes du Mali se sont retrouvés pris entre plusieurs feux avec le déclenchement de la rébellion touarègue de janvier 2013, puis le putsch qui déposé en mars, l’ex-président malien et favorisé la chute des grandes villes du Nord-Mali aux mains des jihadistes avant qu’ils n’en soient délogés en janvier 2013 par des forces françaises.


Essentiellement commerçants et éleveurs ils ne partagent pas les visées séparatistes de leurs compatriotes touarègues ou le radicalisme des jihadistes principalement étrangers au Mali. Mais cette démarcation maintes fois exprimée n’a pas empêché que les Arabes soient à la fois visés par les rebelles touarègues, les radicaux islamistes, les forces gouvernementales maliennes et parfois les forces françaises déployées au Mali. Des avions français ont effet détruit le 24 février dernier dix véhicules appartenant au Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA) &! agrave; Inafaregh, à 30 km à l’ouest de Borj Badji Mokhar.

«Le MNLA est parvenu à convaincre la France que le MAA collabore avec le MUJAO» nous a indiqué un responsable arabe malien à l’époque. «Nous sommes massacrés par la France, le MNLA, et les terroristes, dans l’indifférence générale» a-t-il conclu

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes | Mali Actualités

Mali : Des Arabes maliens comptent les dégâts et indexent les Idnanes


Des tribus arabes maliennes
Des tribus arabes maliennes

Des tribus arabes maliennes ont désigné le 10 mars une commission d’ enquête sur des exactions commises fin février 2013 à l’encontre de la communauté arabe à El khalil, apprend-on d’un communiqué transmis à notre rédaction le 29 mars 2013.

Le communiqué intitulé : «Pillages commis par les Idnanes contre les Arabes» est signé par une commission des notables arabes (du Mali). Il évoque des exactions et donne une évaluation des dégâts matériels chez les Arabes dans la ville malienne d’El Khalil.
«Des Idnanes (touarègues) agissant au nom du Mouvement National de libération de l’Azawad (MNLA) se sont rendus responsables à El khalil d’extorsions de fonds, braquages, tortures, assassinats, viols, enlèvements et livraison d’Arabes aux forces françaises sous des prétextes fallacieux», indique le communiqué des notables qui laisse entendre que la commission d’enquête a déjà rendu ses premières conclusions.
En plus des exactions, le communiqué évoque des dégâts matériels enregistrés à El Khalil et évalués à 197 milliards 622 millions de centimes Algériens.
«100 voitures 4×4, 70 camions, des stocks de marchandises, de vivres, de carburants, et des troupeaux de camélidés et de ruminants ont disparu, occasionnant des pertes estimées par la commission d’enquête à 197 milliards 622millions de centimes Algériens», conclut le communiqué de la commission des notables.

Peu politisés les Arabes du Mali se sont retrouvés pris entre plusieurs feux avec le déclenchement de la rébellion touarègue de janvier 2013, puis le putsch qui déposé en mars, l’ex-président malien et favorisé la chute des grandes villes du Nord-Mali aux mains des jihadistes avant qu’ils n’en soient délogés en janvier 2013 par des forces françaises.


Essentiellement commerçants et éleveurs ils ne partagent pas les visées séparatistes de leurs compatriotes touarègues ou le radicalisme des jihadistes principalement étrangers au Mali. Mais cette démarcation maintes fois exprimée n’a pas empêché que les Arabes soient à la fois visés par les rebelles touarègues, les radicaux islamistes, les forces gouvernementales maliennes et parfois les forces françaises déployées au Mali. Des avions français ont effet détruit le 24 février dernier dix véhicules appartenant au Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA) &! agrave; Inafaregh, à 30 km à l’ouest de Borj Badji Mokhar.

«Le MNLA est parvenu à convaincre la France que le MAA collabore avec le MUJAO» nous a indiqué un responsable arabe malien à l’époque. «Nous sommes massacrés par la France, le MNLA, et les terroristes, dans l’indifférence générale» a-t-il conclu

Des femmes manifestent à Kidal pour refuser de rester sous la tutelle malienne | Mali Actualités

Des femmes manifestent à Kidal pour refuser de rester sous la tutelle malienne | Mali Actualités

Des femmes de la ville de Kidal, ville du nord Mali, ont manifesté samedi matin pour dire leur refus de rester sous tutelle de l’autorité centrale malienne. Ces femmes déclarent qu’il est impossible de revenir dans un pays « dont les soldats les ont égorgées », selon leur expression.


L’une de ces femmes a mis en garde contre ce qu’elle a qualifié d’infiltrés venant d’Algérie, ajoutant que tous les problèmes de l’Azawad comme AQMI ‘Algaeda au Maghreb Islmique), le MUJAO et Ansar Eddine, viennent de là.
Des habitants d’autres localités du nord Mali avaient manifesté, jeudi et vendredi, pour dire leur refus du retour à l’autorité malienne. Le fait remarquable dans ces manifestations c’est la présence en grand nombre de femmes et d’enfants brandissant les drapeaux du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA).

Ces manifestations arrivent au moment où les chefs des tribus de l’Azawad se réunissent pour tenter de trouver la meilleure manière de gérer les affaires de la province, travailler avec le MNLA et mettre en place une administration provinciale capable d’établir des rapports avec elle.

Source: Sahara Médias du 30 /03/ 2013

Mali: Kidal, un obstacle sur la voie de la réconciliation - Mali - RFI

Mali: Kidal, un obstacle sur la voie de la réconciliation - Mali - RFI
Mali: Kidal, un obstacle sur la voie de la réconciliation
Les hommes du MNLA refusent toujours de déposer les armes.
Les hommes du MNLA refusent toujours de déposer les armes.
RFI/Moussa Kaka

Par RFI
La situation à Kidal est au coeur du Forum de Bamako qui se déroule cette semaine dans la capitale malienne. Les forces françaises et tchadiennes sont sur place, mais le MNLA continue à s'opposer au déploiement de l'armée malienne. Pour les participants au Forum, le fait que Kidal continue à échapper à l'autorité de l'Etat malien constitue un obstacle à la réconciliation et au processus de sortie de crise.

La situation à Kidal n’est pas tenable, elle présente même de nombreux risques. « Le seul obstacle reste la situation du MNLA. S’il veut rester dans le processus politique, il faut qu’il se désarme. L’autre risque, c’est que le MNLA peut recycler en son sein des éléments venus des autres mouvements et qui ne seront pas plus fréquentables parce qu’ils auront changé d’étiquette », affirme Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre des Affaires étrangères du Mali.
Autre risque : l’amalgame que la population pourrait faire entre Touaregs, MNLA et terroristes, et les exactions auxquelles elle pourrait se livrer, pointe le chercheur au CNRS André Bourgeot. Pour lui, il ne peut y avoir d’exception Kidal : « Le peuple malien ne peut pas l’accepter. Si on va dans le sens d’une restauration de l’intégrité territoriale, ça ne peut pas se faire dans un premier temps sur des bases particulières. Kidal appartient au Mali. Ce qui est un petit peu gênant dans la politique actuelle, c’est qu’on sent qu’il y a quelque chose de spécifique à Kidal ».
Le MNLA se maintient à Kidal car il est soutenu par la France, affirme Sidi Mohamed Hashrash, le coordinateur du collectif des ressortissants de Kidal. Selon lui, si le mouvement touareg refuse de déposer les armes, il ne devrait pas bénéficier d’un traitement de faveur : « Il faut peut-être les contraindre à quitter les villes, de la même manière qu’on a contraint les islamistes à quitter les villes ».

Commission dialogue et réconciliation au Mali: les premières nominations rendues officielles - MALI - RFI

Commission dialogue et réconciliation au Mali: les premières nominations rendues officielles - MALI - RFI
Les président et vice-présidents de la «Commission dialogue et réconciliation» ont été nommés ce samedi 30 mars par le président par intérim Dioncounda Traoré.
Les président et vice-présidents de la «Commission dialogue et réconciliation» ont été nommés ce samedi 30 mars par le président par intérim Dioncounda Traoré.
AFP/Habibou Kouyaté

Par RFI
Les trois premiers visages, celui du président et de deux vice-présidents, de la « Comission dialogue et réconciliation » sont connues. Cette structure est chargée de permettre aux Maliens de se parler entre eux, pour que « le vivre ensemble » devienne une réalité. Parmi les personnes nommées, on trouve une femme et un Touareg.

Le président de la « Commission dialogue et réconciliation », Mohamed Salia Sokona, a une réputation d'homme consensuel. Ce fonctionnaire retraité est aussi un ancien ministre malien de la Défense. Il fut également ambassadeur du Mali en France. Un de ses anciens collaborateurs le qualifie d'homme réservé, mais qui a le sens de l'organisation.
Dans sa tâche de président, il sera assisté de deux vice-présidents, un homme et une femme. Cette dernière se nomme Traoré Oumou Touré. Son statut exacte est celui de présidente de la Coordination des associations féminines du Mali (CAFO). Sa nomination est ici perçue comme une volonté des décideurs de mettre la femme au centre de ce processus de dialogue et de réconciliation nationale.
Le second vice-président de la commission est un Touareg malien originaire de la région de Kidal : Méti ag-Mohamed Rhissa. Il s'agit d'un ancien professeur de français qui a très rapidement intégré le corps de la douanes. Aujourd'hui, il a le grade de lieutenant-colonel. On le dit modéré. Sa nomination peut faciliter le dialogue entre tous les fils d'un même pays, mais qui viennent de différents horizons.

Algérie: les Touaregs demandent des réformes socio-économiques au président Bouteflika - Algérie - RFI

Algérie: les Touaregs demandent des réformes socio-économiques au président Bouteflika - Algérie - RFI
Par RFI
En Algérie, les notables des tribus touaregs du Hoggar, dans l'extrême sud du pays, se sont rassemblés vendredi 29 mars 2013. À l'issue de cette réunion, ils se sont adressés au président de la République, en demandant des réformes socio-économiques.

Ce rassemblement d’une trentaine de tribus touaregs de Tamanrasset est le plus grand depuis 2008. Dans un message au président Abdelaziz Bouteflika, les notables des tribus demande une meilleur prise en charge de leur région par l’Etat.
D’abord, une meilleure considération du sud. Les notables l'écrivent : « le gouvernement ne doit plus continuer à considérer la région comme le réceptacle des cadres sanctionnés ou un lieu de stage pour les débutants ».
Ensuite, ils souhaitent des quotas de recrutement pour les Touaregs, dans les ministères, les mairies, la diplomatie et les institutions sécuritaires.
Enfin, ils demandent un plan d’action adapté pour le développement de la région. Des filières spécialisées à l’université et des dispositifs spécifiques d’aide à l’emploi.
Ces revendications sont assez similaires à celles des jeunes chômeurs du sud du pays qui multiplient les manifestations ces dernières semaines. Ce ras-le-bol général pourrait expliquer la prise de parole publique des notables touaregs, traditionnellement très discrets. Mais, selon certains observateurs, il pourrait aussi s’agir d’une manoeuvre politique, visant à destabiliser Abdelaziz Bouteflika, un an avant la présidentielle

samedi 30 mars 2013

Comment un ingénieur polyglotte devient un combattant touareg | Rue89

Comment un ingénieur polyglotte devient un combattant touareg | Rue89
Yoshiko Essayan (journaliste)



Intibrouhame (Yoshiko Essayan)
(De Tamanrasset). Au volant de sa Chery, Intibrouhame sillonne les rues de Tamanrasset. « Tam », située à 1 900 km d’Alger dans le massif du Hoggar, attire en général beaucoup de touristes, mais en ce mois de février 2013, ce sont surtout les réfugiés du Nord Mali – l’Azawad– qui viennent s’entasser aux abords de la frontière, fermée depuis janvier.
Intibrouhame est un de ces réfugiés venus de Kidal, arrivé avec sa famille il y a un an. Parlant quatre langues, ingénieur son puis combattant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), il est représentatif d’une jeune génération de touaregs diplômés qui n’ont jamais eu d’opportunités professionnelles et ont rejoint « la cause ».

La lutte n’est pas ethnique

« Je suis né en Libye, j’ai grandi à Tam jusqu’à 12 ans puis je suis retourné dans mon pays, l’Azawad. »
Intibrouhame est à l’image du Sahara avant l’arrivée des Français : sans frontière. Né en 1986, il n’a pas vécu la première insurrection touarègue après l’indépendance du Mali en 1963, mais a été élevé au son des guitares rebelles.
« 1963, c’est l’année des premières exactions de l’armée malienne. »
Chantée par le fameux groupe Tinariwen dans un titre éponyme, l’année 1963 est marquée par le massacre de la population civile par les milices maliennes, une première tentative de génocide oubliée des livres scolaires.
« 63 » par Tinariwen
« L’histoire touarègue n’existe pas au Mali. Même à Kidal, on nous apprend les héros de la résistance anticolonialiste à travers les rois malinké seulement. Les professeurs sont bambaras et le lycée n’a de touareg que son nom. »
Le lycée Attaher Ag Illy de Kidal, à 1 500 km au nord de Bamako, porte le nom d’un chef de guerre qui a lutté contre les Français, comme pratiquement tous les touaregs.
Malgré les trois accords de paix signés avec le gouvernement, dont le dernier en 2008, les touaregs restent les marginaux d’un pays à majorité bambara. Ingénieur son à Kidal où il n’y a plus de travail, Intibrouhame rejoint sans hésiter le MNLA.
« Apres Kidal, j’ai continué mes études à Ségou et je me suis fait beaucoup d’amis bambaras. J’ai même appris leur langue, mais depuis l’Azawad, on ne s’entend pas sur la question du territoire. Pour eux, les touaregs cherchent à leur voler le pays. »
(Ecoutez, en musique, Intibrouhame raconter son histoire, son combat et ses rapports avec les Bambaras)
Intibrouhame se raconte

« Il vaut mieux se séparer ! »

Sur Facebook, les discussions sont animées :
« – Pourquoi vous voulez la division ?
– L’Etat malien ne fait rien pour les touaregs ! En fait, vous ne connaissez rien de ce qui se passe au nord. Il vaut mieux se séparer ! »
Des listes de noms sont partagées sur le mur d’Intibrouhame, identifiant les victimes des exactions maliennes depuis janvier 2013, et communiquées en secret par des policiers touaregs. Ce sont souvent des familles d’éleveurs ou des commerçants arabes à « peau claire » qui n’ont jamais intégré la rébellion touarègue.
« Les jeunes combattants comme moi n’avons jamais reçu de formation militaire mais nous savons pourquoi nous nous battons. Un touareg ne va pas tuer un vieillard ou toucher à une femme parce qu’ils sont noirs. Ce n’est pas dans notre culture. Notre conflit n’est pas ethnique. »
Le Mali cherche à nous enterrer vivant. Et l’Algérie aussi.
Dans une case rudimentaire revêtue d’une natte et de quelques matelas, les amis d’Intibrouhame se sont réunis autour du thé. Transporteurs, commerçants, étudiantes, ils sont tous du MNLA. Certains sont combattants, d’autres parrainent le mouvement individuellement. Les femmes font des collectes pour l’alimentation, les médicaments, et sont militantes, comme témoigne Sitty :
« Les femmes de Kidal ont manifesté contre Ansar Dine depuis le début. Si elles voient un touareg chez les “barbus”, elles vont l’insulter ! »

Vers le désert du Hoggar (Yoshiko Essayan)
Menacée par l’armée malienne, la population civile subit aussi le joug des djihadistes qui sèment la terreur avec des lois coraniques jusqu’alors inconnues. Dans les campements, ils ont commencé à enrôler des jeunes touaregs. Sitty :
« Les gens de l’Azawad ont peur. Chaque jour, des familles quittent. On fuit le Mali, Aqmi et les touaregs d’Ansar Dine. »

« Nous voulons l’Azawad plus que notre vie »

Dans le quartier de Tahaggart, ils sont des centaines à aller et venir entre le Nord(Mali et l’Algérie. On sent la pauvreté, le froid. Mais aussi l’insouciance charmante des veillées nomades où filles et garçons se réunissent pour causer autour du feu, très loin des rumeurs terroristes. Intibrouhame murmure :
« Nous voulons l’Azawad plus que notre vie. »
Une jeune femme entre dans la case, accueillie par des accolades chaleureuses. Elle revient de l’Azawad, apporte les nouvelles de la communauté. Depuis que l’Algérie a fermé sa frontière, le passage clandestin est encore plus dangereux. Ici, personne n’a la nationalité algérienne.
« Si tu prends la nationalité algérienne, tu dois laisser le nom de ton père et prendre un nom arabe. Le Mali cherche à nous enterrer vivant. Et l’Algérie aussi. »

Dans le quartier tahaggart (Yoshiko Essayan)
Intibrouhame va repartir à Kidal dans quelques semaines, et attendre les instructions.
« Si tu veux quitter le MNLA ou rentrer chez toi te reposer, personne ne va te retenir. Tu es libre. »
La durée du conflit est incertaine et l’exil à Tam risque d’être encore long. Mais Intibrouhame a trouvé une âme charitable pour lui prêter une case plus grande : un bambara, exilé depuis très longtemps mais pas pour les mêmes raisons.
« Son rêve, c’est de traverser la Méditerranée. Moi je veux juste rentrer chez moi, dans l’Azawad. »

Comment un ingénieur polyglotte devient un combattant touareg | Rue89

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Les Touareg exigent leur reconnaissance - actu-match - ParisMatch.com

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Dans les roches de l'Adrar de Tigharghâr, une bataille cruciale est engagée

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Le Mouvement islamique pour l'Azawad prêt à s'unir au MNLA

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Nord du Mali : Le «commandant peau rouge», accusé d'exactions fond en larmes

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Nord du Mali : Le «commandant peau rouge», accusé d'exactions fond en larmes
GAO (Mali) : Assis dans l'entrée de la gendarmerie de Gao (nord du Mali), un vieux Touareg enturbanné maugrée. Il réclame un interprète en langue tamasheq pour « dire la vérité », qu'il n'a « rien fait », qu'il n'est « pas celui qu'on dit ».
Menotté encore la veille à une roue de mobylette, parquée derrière lui, l’homme à la « peau rouge », (les Noirs appellent les Touaregs et Arabes, « peau rouge ou peau claire »), détenu depuis quatre jours, peut aller « à son gré ». Paralytique, il urine dans une bouteille de plastique, et ne peut compter que sur l'aide de l'interprète pour d'autres besoins, un peu à l'écart. « Ils sont tombés sur moi mais je n'ai rien fait. Je ne sais rien », assure à une journaliste de l'Afp Mohamed ag Idoual, 55 ans, que les gendarmes de Gao surnomment « le commandant ». « On l'a arrêté une première fois ici à Gao au début du mois lors d'un contrôle », explique le colonel Salihou Maïga, commandant de région de la gendarmerie de Gao. « Après vérification, on l'a relâché. On n'avait rien contre lui ».
« Quelques jours plus tard, les gens l'ont ramené, ils disaient que c'était un jihadiste. Je leur ai dit que ça ne suffisait pas, qu'il fallait des preuves, que c'était un infirme ». « Et puis, "le vieux" est retourné à Ansongo (à 90 km au sud-est de Gao). Là, tous les témoignages sont concordants. Pas seulement de la population, aussi du chef de village, des autorités locales », insiste le colonel. En cours de transfèrement à Bamako avec huit autres prisonniers, soupçonnés pour la plupart d'appartenance au groupe islamiste armé Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), Mohamed ag Idoual nie les accusations qui font de lui le « commandant de cercle » du Mujao à Ansongo, « celui qui convoquait et ordonnait les sanctions »: flagellations, amputations...
« Selon tous les témoignages que nous avons recueillis, il avait commencé à être commandant de cercle quand le Mnla (Mouvement national pour la libération de l'Azawad, rébellion touareg laïque) a pris Ansongo en avril » 2012, rapporte un gendarme. « Il a continué après avec le Mujao », qui avait chassé le Mnla en juin après de violents combats.
« Les peaux noires de Bamako »
« Les gens voulaient le lyncher, ce sont les gendarmes qui l'ont sauvé », assure le colonel Maïga. « C'était la même chose à Gao et à Ansongo, les gens disent que je suis "commandant" mais regardez moi! Dans mon état, je ne peux pas être "commandant" », se défend le Touareg au visage ridé et aux pieds tordus. « C'est parce que je suis « peau rouge » que les gens disent que je suis "commandant" », dit-il. « Le Mali est "gâté" (va mal). Les Songhoï (ethnie dominante de peau noire dans le nord) ont tout nettoyé ». « J'ai eu de la chance que les gendarmes arrivent Il n'y a plus de "peau-rouge" à Ansongo. Tout le monde a fui ».
Mohamed Ag Idoual dit avoir laissé ses deux femmes et ses enfants dans son village de brousse, situé à une cinquantaine de km d'Ansongo. Il se dit berger, tout en précisant avoir « un petit magasin ». Mais il confie aussi avoir « une petite maison à Ansongo ». Mardi matin, c'est l'Afp qui l'a informé de son départ imminent par vol militaire pour Bamako afin d'y être présenté à un juge. « Mais si on m'envoie à Bamako, qui va me donner à manger ? » s'inquiète-t-il. « Est ce qu'on ne va pas me frapper là-bas ? » Des larmes coulent de ses yeux brûlés par le soleil. « Moi ce que je veux, c'est un bon jugement. C'est tout. Un bon jugement... Mais, je ne sais pas... Là-bas aussi, ce sont des "peaux noires" », dit-il en frottant ses yeux avec son turban crasseux. « Les gens qui m'ont amené ici, qui ont menti, qui ont dit que j'étais "commandant", quand je sortirai de Bamako, je me vengerai à mon tour ! » promet-il.
(AFP)

Les Touareg demandent à la CPI d'enquêter sur les crimes de l'armée - swissinfo.ch

Les Touareg demandent à la CPI d'enquêter sur les crimes de l'armée - swissinfo.ch
05. mars 2013 - 16:12
Les rebelles touareg du MNLA ont annoncé mardi qu'ils avaient demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d'ouvrir une enquête sur "les crimes qui auraient été commis par l'armée" au Mali. Les soldats maliens sont accusés de torture, d'exécutions sommaires et de disparitions forcées.

"Les avocats du MNLA ont demandé au procureur de la CPI d'enquêter sur les crimes qui auraient été commis par l'armée malienne à l'encontre des membres des groupes ethniques peuls, touareg, arabes, et songhai dans les environs de Tombouctou, Douentza, Gao, Sévaré, Boni, et Konna", a indiqué le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

La procureure de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, a mis en garde le 28 janvier le Mali en raison d'allégations concernant des exactions qui auraient été commises par son armée dans le cadre du conflit qui déchire ce pays. Elle a demandé une enquête des autorités maliennes sur le sujet.

Touareg et Arabes visés

Selon des organisations de défense des droits humains, des soldats maliens ont commis des exactions contre des personnes accusées d'avoir collaboré avec les islamistes armés, particulièrement au sein de communautés de Maliens à la peau claire, dont les Touareg et les Arabes.

La rébellion touareg du MNLA avait lancé l'offensive dans le nord du Mali en janvier 2012, avant d'en être ensuite totalement évincée par ses anciens alliés islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
sda-ats

vendredi 29 mars 2013

Crise malienne: le Burkina, clef ou verrou? | Slate Afrique

Crise malienne: le Burkina, clef ou verrou? | Slate Afrique
21/05/2012 à 13:56

Crise malienne: le Burkina, clef ou verrou?

Une communauté occidentale unanime exalte le rôle du Burkina Faso dans la crise malienne. Le revers de la médaille sera-t-il pour les Burkinabè?

Bien malin celui qui sait quand et comment sera dénoué l’écheveau malien. La solution viendra-t-elle du Burkina Faso, ce pays voisin qui fait figure de «médiateur tout terrain»?
C’est à Ouagadougou que furent signés des accords inter-togolais, ainsi que les derniers accords inter-ivoiriens. Ce sont soixante-dix Burkinabè qui ont constitué, jeudi 17 mai, les premiers éléments de la force militaire de la communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) enGuinée-Bissau. C’est encore le président du Burkina, Blaise Compaoré, qui est médiateur dans la crise malienne.
La tâche reçoit d’autant plus de soutien international qu’elle est épineuse. Au mois de mars, le président burkinabè, déjà désigné médiateur, est contraint de faire demi-tour, en plein vol, alors qu’il se rend à Bamako. Des manifestants pro-junte occupaient le tarmac de l'aéroport où il devait atterrir.

Libération des otages

Le conciliateur «refoulé»se cantonne alors à recevoir les différents protagonistes à Ouagadougou et déploie ses deux principaux lieutenants sur le terrain malien. Au Sud, son bras droit politique, le patient Djibril Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères, fait office de représentant du médiateur de la CEDEAO. Au Nord, son bras droit militaire, l’insondable général Gilbert Diendéré, chef d'état-major particulier de la présidence, part sur la piste des otages occidentaux.
Il est discrètement conseillé par Moustapha Ould Limam Chafi, ressortissant mauritanien contre lequel le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé unmandat d’arrêt pour «financement du terrorisme, intelligence avec des groupes terroristes et appui logistique et financier à des groupes terroristes en activité dans le Sahel». Règlement de compte mauritano-mauritanien? Toujours est-il que Chafi, conseiller de longue date de Blaise Compaoré, est l’atout du Faso dans les contacts avec les islamistes du Nord-Mali.
En août 2010, il contribue à faire libérer les otages espagnols Roque Pascual et Albert Vilalta. Puis il se fait plus discret, au profit de Diendéré. Le 17 avril dernier, sur la base aérienne de la capitale burkinabè, le général débarque avec l’Italienne Mariani Mariasandra, captive du groupe Abou Zaid depuis le 2 février 2011. Le 24 avril, il ramène la Suisse Béatrice Stockly, enlevée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) le 15 avril, à Tombouctou, puis cédée au groupe Ansar Dine.

Eloges internationaux, critiques régionales

Les chancelleries internationales saluent qui «la diplomatie émergente» du pays des Hommes intègres, qui la «dynamique insufflée patiemment par le président du Faso».
L’ancienne puissance coloniale, en particulier, ne tarit pas d’éloge sur ce petit pays sahélien qui joue dans la cour des grands. En avril, c’est le ministre de droite Alain Juppé qui félicite
«en particulier (…) le médiateur, le président du Burkina Faso, monsieur Blaise Compaoré, ainsi que son représentant, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, M. Djibril Bassolé, pour le travail accompli».
En mai, résultat de l’élection présidentielle oblige, c’est un député socialiste qui s’y colle, en attendant que François Hollande et Laurent Fabius finissent de faire connaissance avec leurs homologues. Sur les chaînes internationales, François Loncle –président, il est vrai, du groupe d'amitié parlementaire France-Burkina Faso à l'Assemblée Nationale française– encense l’ancienne Haute-Volta pour le rôle qu’elle joue dans le conflit malien.
L’action du pays des Hommes intègres fait-elle pour autant l’unanimité? Des voix discordantes se font entendre ici ou là, comme celles de gbagboïstesexilés qui soutiennent que le président burkinabè participerait à la déstabilisation du Mali comme il aurait déstabilisé la Côte d’Ivoire, dix ans auparavant, lorsque les rebelles ivoiriens préparaient leur tentative de coup d’État à Ouagadougou.

«Liaisons dangereuses» avec les islamistes

Selon ces partisans de l’ancien régime d’Abidjan, le gouvernement malien de transition aurait été composé par Compaoré lui-même. Ils en veulent pour preuve la nomination du conseiller diplomatique du chef de l’État burkinabè, Sadio Lamine Sow, à la tête de la diplomatie malienne. Cheick Modibo Diarra, lui-même, «frère» franc-maçon de Compaoré et de Sow, n’est-il pas, depuis longtemps, un lobbyiste acharné du président du Faso?
Mais les voix les plus inquiètes viennent du cœur du Burkina. La plupart des citoyens burkinabè ressentent de la fierté à l’écoute des éloges internationaux suscités par leurs dirigeants. Mais le dossier malien inquiète plus que les autres. Pas seulement parce que la trop grande bienveillance de l’ancien putschiste Compaoré à l’égard de la junte malienne expliquerait l’entêtement du capitaine Amadou Sanogo, aigri, à ne pas se mettre en réserve de la république. Pas uniquement parce que la situation du Nord-Mali jette sur les routes du Faso des milliers de réfugiés maliens, à une époque où se profile une grave crise alimentaire…
«Celui qui aime le miel se fera tôt ou tard piquer par une abeille»,prévient l’opposant burkinabè Arba Diallo, arrivé en deuxième position à l’issue de la dernière élection présidentielle. La libération d’otagesest-elle moins à mettre sur le compte de rançons dont pourrait, sous forme de commissions, bénéficier le pouvoir burkinabè que sur le compte de «liaisons dangereuses» avec les islamistes? La proximité avec les ravisseurs ne frisera-t-elle pas un jour la complicité?
Face à de telles interrogations, le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao, droit dans ses bottes, dénonce les «supputations de salon» de «jaloux» du succès du président du Faso. Difficile de répondre à un argument aussi mature…
Damien Glez
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jeudi 28 mars 2013

Nord du Mali : Une situation humanitaire alarmante selon OXFAM - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Nord du Mali : Une situation humanitaire alarmante selon OXFAM - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

Nord du Mali : Une situation humanitaire alarmante selon OXFAM

COMMUNIQUE DE PRESSE
mardi 19 mars 2013

La région de Gao, au nord du Mali, fait face à une grave insécurité alimentaire causée notamment par le manque de céréales sur les marchés, l’augmentation des prix et l’isolement, annonce aujourd’hui l’organisation internationale Oxfam.

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Nord du Mali : Une situation humanitaire alarmante selon OXFAMDans une évaluation récente menée en janvier-février 2013 dans le cercle de Bourem, l’une de ses zones d’intervention dans la région de Gao, Oxfam constate qu’à certains endroits, 80 pour cent des adultes, par manque de ressources, se privent afin de permettre aux enfants d’avoir au moins deux repas par jour. De surcroît, ils réduisent leur ration alimentaire quotidienne ou alors partagent les vivres qu’ils reçoivent en dons avec les voisins et d’autres membres de la famille.
Une enquête distincte sur les marchés du cercle indique qu’en janvier dernier, du fait de l’opération militaire, les prix des denrées de base ont augmenté jusqu’à 70 pour cent. Ces prix, anormalement élevés et largement au dessus de la moyenne des cinq dernières années, n’étaient pas stabilisés en février. Par ailleurs, Oxfam constate qu’en février 2013, le sorgho, le mil et le maïs n’étaient plus disponibles sur les marchés. Toutefois, la situation commence à s’améliorer. Quant aux autres denrées comme les pâtes, l’huile, le sucre et le riz, éléments de base dans l’alimentation de la population de Gao, elles provenaient de l’Algérie dont la frontière reste fermée.
En outre, la pénurie de carburant, dont les prix connaissent aussi une hausse, et les dommages causés par le conflit perturbent entre autres la fourniture en eau et en électricité de la ville de Gao.
L’intervention militaire menée au début de l’année a occasionné la fermeture des routes et le départ des principaux acteurs économiques qui ne sont pas revenus. De plus, les petits détaillants, dont une majorité de femmes, ont perdu leurs marchandises et leurs fonds suite à l’incendie du « marché des légumes » lors des combats au sol en février. Ce petit commerce permettait aux plus pauvres de s’approvisionner parce que ne pouvant acheter que par petites quantités.
Selon Philippe Conraud, Directeur pays d’Oxfam au Mali, « à Gao, les prix ont augmenté et le riz local a connu une flambée de plus de 50 pour cent depuis octobre dernier. Cela reste éprouvant pour la population qui, du fait de l’absence d’institutions financières, n’a pas d’argent liquide à sa disposition et ne pourra plus faire face à ses besoins essentiels si cela perdure ».
Face à ce constat, Oxfam invite les acteurs humanitaires et les bailleurs de fonds à se mobiliser pour apporter une réponse rapide aux plus vulnérables. Au 15 mars 2013, l’Appel d’urgence des Nations Unies pour le Mali était financé à hauteur d’un peu plus de 56 millions de dollars, soit seulement 17 pour cent, sur un montant total de plus de 386 millions.
Aussi, Oxfam craint-elle que la question sécuritaire ne fasse oublier les besoins humanitaires et appelle, dès aujourd’hui, les bailleurs de fonds à combler le manque de financements des secteurs-clés que sont la sécurité alimentaire, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, la protection, l’éducation, la santé, et le soutien des moyens d’existence.
Pour les six prochains mois, Oxfam a besoin de plus de 9 millions de dollars en vue de mettre en place des programmes humanitaires dans les régions de Gao et de Ségou pour lesquels certains bailleurs, comme l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), ont déjà donné un soutien considérable.
Oxfam a pour objectif d’atteindre à Gao quelque 70 000 bénéficiaires par le soutien des moyens d’existence et des distributions de vivres dont la dernière en date a pris fin début mars 2013.
www.oxfam.org.uk

A la recherche d’un Mali rêvé perdu, Laurent Fabius ne sait plus à quel diplomate se vouer (3/3) - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

A la recherche d’un Mali rêvé perdu, Laurent Fabius ne sait plus à quel diplomate se vouer (3/3) - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso

mercredi 27 mars 2013

Elisabeth Barbier, Laurent Bigot, Jean Félix-Paganon, Christian Rouyer (cf. LDD Mali 073/Vendredi 22 mars 2013) dégagés en touche. Des diplomates d’expérience qui, tous, ont eu à connaître le dossier du Mali. Au Quai d’Orsay, Laurent Fabius, y a gagné un surnom : « La cravache ». Allusion au stick qu’arboraient les officiers britanniques « au temps des colonies » ou aux pratiques des colons français nostalgiques de la schlague ?
A la recherche d’un Mali rêvé perdu, Laurent Fabius ne sait plus à quel diplomate se vouer (3/3)
 
 
Cette « réorganisation du dispositif diplomatique » français (pour reprendre l’expression du quotidien Le Monde daté du 23 mars 2013) est-elle l’expression d’une volonté d’implication politique de Paris dans la résolution de la crise malienne ? C’est ce que pense Le Figaro (22 mars 2013 – papier de Tanguy Berthemet) qui écrit : « Paris pense de plus en plus à l’après-guerre au Mali […] Au Quai, on reproche à cette équipe d’avoir une approche trop classique de l’imbroglio malien au moment où Paris voudrait peser plus lourdement sur la scène locale en toute discrétion ». Avant le 11 janvier 2013 et l’implication militaire de la France, Paris n’était engagé que dans le soutien à la médiation confiée à Blaise Compaoré par la Cédéao. Et jouait, au sein de l’Union européenne, de l’OTAN et de ses ex-colonies (Algérie comprise), le rôle de facilitateur.
L’intervention militaire sur le terrain a changé la donne. Au départ, il s’agissait de stopper une offensive des djihadistes ; puis, devant la constatation de l’impéritie du système politico-militaire malien, et de l’inertie de la majeure partie des pays membres de la Cédéao, la France s’est impliquée plus qu’elle ne pensait devoir le faire. Dans le même temps, c’est le ministère de la défense et l’armée qui ont eu la main sur le dossier malien au détriment du Quai d’Orsay et des diplomates. Pour Fabius, il s’agit, aujourd’hui, de passer à la vitesse supérieure avec des collaborateurs qui ne trainent pas derrière eux une vision des relations franco-africaines qui n’est pas dans l’air du temps. La politique africaine de Paris semble désormais claire et nette : « Ce que vous n’êtes pas foutu de faire, nous allons le faire pour vous ». De quoi, bien sûr, heurter la sensibilité de ceux qui pensent que, malgré tout*, le Mali est un Etat souverain (même si ses élites politiques et militaires n’en font pas la démonstration, c’est le moins que l’on puisse dire).
Avec le diplomate français Michel Reveyrand, époux de la ministre Marisol Touraine, comme « Monsieur Sahel » à Bruxelles (cf. LDD Mali 071/Mardi 19 mars 2013), Paris est bordé sur sa frontière européenne. Exit donc Christian Rouyer, qui avait pris la suite de Reveyrand à Bamako (cf. LDD Mali 008/Mercredi 26 janvier 2011). Il avait été nommé à ce poste le mercredi 20 janvier 2011 après avoir été détaché dans les fonctions de préfet. Amadou Toumani Touré était entré dans sa dernière ligne droite présidentielle. J’écrivais alors, annonçant cette nomination de Rouyer : « ATT entame sa dernière année au pouvoir. Elle ne sera pas la plus paisible, trop de problèmes nationaux et sous-régionaux étant en suspens. Elle risque fort, s’il reste sur la défensive comme il le fait jusqu’à présent, d’être dommageable pour son bilan. Plus encore si des connexions sont effectivement établies entre l’entourage du chef de l’Etat malien et le clan Gbagbo. L’argent pour les uns, les armes pour les autres. Et les réseaux mafieux pour tous ». ATT a été encore plus nul que je ne le pensais voici deux ans. Le remplaçant de Rouyer est donc un militaire de carrière : Gilles Huberson. A 52 ans, il a un beau parcours derrière lui, même si les zones d’ombre sont nombreuses.
Officier supérieur, Huberson a été formé au sein de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr dont il est sorti en 1983. Il est également titulaire d’une licence d’histoire et d’un brevet de l’enseignement militaire suprême et a été auditeur de la dixième session (1998-1999) de l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure (IHESI). Ayant rejoint la diplomatie, il a été notamment en poste à Kuala-Lumpur et à Singapour ainsi qu’à Ottawa (2002-2005) en tant que deuxième conseiller. Il sera nommé sous-directeur de la sécurité et de la protection des personnes au Quai d’Orsay (un poste sensible en connexion avec les services français de renseignement et d’intervention), il quittera l’administration pour rejoindre le groupe LVMH – numéro un mondial de l’industrie du luxe – comme directeur des affaires générales, en charge notamment de toutes les opérations liées à la contrefaçon. Huberson est considéré comme un spécialiste des questions liées au terrorisme.
Il s’est également intéressé à la piraterie maritime contemporaine. Le 7 novembre 2009, il avait été nommé conseiller diplomatique de Marie-Luce Penchard, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur (Brice Hortefeux), chargée de l’Outre-mer. Promu conseiller des affaires étrangères hors-classe, il sera détaché, le 1er juillet 2012, auprès de l’ambassadeur de France à Bamako avant d’être nommé à la tête de la mission « Mali-Sahel » (MMS), job pour lequel il était assisté par un colonel et placé alors sous l’autorité du patron de la DAOI (Direction Afrique-Océan Indien). A ce poste, il est remplacé par Véronique Roger-Lacan, une juriste de 49 ans, spécialise de la « défense européenne » et de la coopération civilo-militaire en matière de crise, spécialiste de l’Asie (elle parle Hindi), et qui était, jusqu’alors, sous-directrice de l’Asie méridionale à la direction Asie/Océanie du Quai d’Orsay. Elle a été conseiller technique du secrétaire d’Etat chargé auprès du Premier ministre de l’action humanitaire d’urgence, Xavier Emmanuelli (1996-1997) et conseillère affaires stratégiques et de sécurité au cabinet de la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, Michèle Alliot-Marie (décembre 2010-février 2011).
L’incertitude dans laquelle se trouve aujourd’hui la France au Mali, ne sachant plus à quel saint se vouer (et, encore moins, à quel diplomate), était visible à Lyon, voici quelques jours, le 19 mars 2013, lors de la conférence sur le développement du Mali qui a mobilisé quelques ministres français et maliens ainsi que des représentants des ONG, des collectivités territoriales et de la « société civile ». Fabius appelle cela une « diplomatie démultipliée » dont les acteurs seraient les autorités locales, les assemblées parlementaires, les ONG, les entreprises… « A la diplomatie des chancelleries peut et doit s’ajouter une autre dimension de nos relations internationales, sans concurrence de l’une envers l’autre ». Pour lui, « la réconciliation nationale [au Mali] passera par la capacité des autorités locales à assumer leurs responsabilités et par la capacité des décideurs nationaux à confier aux autorités locales des pouvoirs qui soient vraiment des pouvoirs ». Je ne doute pas que les organisations de Touareg vont s’engouffrer dans la brèche tandis que Bamako va freiner de quatre fers.
C’est dire que dans ce scénario politique de sortie de crise nous sommes déjà dans l’illusion, Une illusion mortelle. Celle dont résultent les événements du 17 janvier, du 22 mars 2012 et du 11 janvier 2013 ! La promotion d’une « diplomatie démultipliée » ne serait-elle que l’aveu d’échec de la « diplomatie d’Etat » ? Une démarche que l’anthropologue Jean-Pierre Dozon qualifie « d’ONGisation » du continent et dont il a déjà dénoncé les effets pervers**.
* Le quotidien communiste L’Humanité, rapporte (19 mars 2013) le lapsus du lieutenant-colonel Patrick Martini, à la suite de la mort du caporal Alexandre Van Dooren. « Cet officier, écrit L’Humanité, est revenu sur l’état de santé des trois autres militaires blessés, ‘en cours de rapatriement vers la métropole’. Si l’usage de ce terme colonial est un lapsus, il est inquiétant. La France n’est plus ‘métropole », pour le Mali, depuis… 1960 ».
** Dans « L’Afrique à Dieu et à Diable. Etats, ethnies et religions » (éd. Ellipses, Paris, 2008), Jean-Pierre Dozon écrit : « Tandis que la politique du moins d’Etat devait signifier une meilleure gestion des affaires communes, la corruption et les pratiques de prébendes n’ont cessé de s’aggraver, se démultipliant à la mesure des processus de privatisation et de décentralisation tout en se connectant de plus en plus à des réseaux internationaux de trafics illicites, spécialement de drogues, d’armes et de marchandises de contrefaçon ». C’est le processus qu’a connu le Mali au cours des dernières décennies. On n’est pas sorti de l’auberge !
Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

mercredi 27 mars 2013

Où va le Mali ? - maliweb.net

Où va le Mali ? - maliweb.net
Younouss  Hamèye Dicko, membre Copam
Younouss Hamèye Dicko, membre Copam
Le 11 Janvier 2013, suite à l’attaque jihadiste perfide de Konna, la France a déclenché l’opération SERVAL.
L’Etat d’urgence a été décrété pour dix (10) jours, puis prorogé de trois (3) mois.
Une certaine presse aux ordres du FDR et son clan a calomnié, insulté sur tous les tons la COPAM, ses responsables et ses alliés de « la Coalition pour les Concertations Nationales Souveraines, Immédiates et le Changement ». Ces activités pacifiques (Conférence de Presse, sit-in, marche) du 8, 9 et 10 Janvier 2013 ont été sorties de leur cadre politique et démocratique pour être caricaturées, vilipendées, présentées comme la fin du FDR et de son clan, afin de paniquer la France et de servir de catalyseur pour l’intervention immédiate et fulgurante de celle-ci. Ce faisant, elle sauve et maintient à la tête de notre pays ceux que le peuple malien a rejetés le 22 Mars 2012 au détriment de la lutte démocratique et patriotique du peuple malien.
Ainsi, des journaux français, Libération et Nouvel Observateur, que nous respectons, alimentés aux sources directes de services bien connus du mensonge et de la manipulation, ont été mis à contribution pour accréditer ces monstruosités et vilénies. La COPAM ne dit pas que « Libération » et « Nouvel Observateur » ont manipulé l’opinion et ont menti en ce qui concerne notre Coordination, mais nous affirmons qu’ils ont été, hélas, manipulés et instrumentés contre le Mali. L’histoire dira qui a tramé et ourdi Konna pour contraindre le Président français à envoyer sa troupe ! Qui ont leurs anciens ministres, les membres des organes dirigeants de leurs partis politiques, leurs députés, leurs conseillers nationaux, leurs maires et conseillers municipaux parmi les sécessionnistes? Qui sont d’intelligence avec les jihadistes, les narcotraficants, les preneurs d’otages? Vous les connaissez, Libé et Nouvel Obs! On vous a manipulés pour substituer la COPAM au FDR et son clan qui constituent réellement l’Aile Sud des sécessionnistes, jihadistes, preneurs d’otages et narcotraficants qui, à leur tour, restent le réservoir électoral du FDR. Voilà pourquoi, ils sont ensemble, voilà pourquoi la corruption et l’impunité sont érigées en système dans notre pays et voilà pourquoi le FDR et son clan espèrent toujours gagner les prochaines élections qu’ils se hâtent d’organiser et bâcler en profitant du sentiment légitime du Président François Hollande de ramener le plus vite possible ses « Garçons » dans l’Hexagone !
En ce moment même, le FDR et son clan mènent une campagne tous azimuts à l’intérieur du Mali, dans les camps des déplacés et auprès de l’opinion internationale, pour la tenue des élections en Juillet 2013. Mais en même temps ils font entendre que c’est la France qui l’exige et c’est elle qui en a fixé la date ! Comme dirait le Malien du village, « il ne faut pas mentir sur la France » !
En effet, si la France est venue aider notre armée à éradiquer l’ennemi, elle ne peut pas faire bâcler nos élections pour nous ramener à la case départ ! La France est un pays de démocratie, de droit de l’homme et elle doit respecter chez nous ce qu’elle respecte chez elle. En vérité, jusqu’ici, en apparence seulement, les turpitudes du FDR et son clan semblent avoir réussi et ils veulent se servir de la France pour aller vite aux élections, pour les gagner et revenir régner encore et toujours sur le Mali. Le peuple malien n’est pas dupe et ne le permettra pas. C’est d’ailleurs la mise en œuvre du plan ourdi pour Konna et l’implication de la France.
Au lendemain de Konna, le Pr. Dioncounda TRAORE, Président par intérim, a dit que la COPAM sera disqualifiée pour gagner les élections. Qui vivra verra, car les membres du FDR, eux, doivent avoir honte de se présenter même à ces élections !
La COPAM et ses alliés sont très pressés d’aller aux élections pour que le Mali tourne définitivement le dos à l’humiliation, à la corruption, à la fraude électorale et entrer dans une nouvelle ère d’honneur et de dignité pour ce pays et cette nation. Mais tout le monde sait que la révision des listes électorales du 1er Octobre au 31 Décembre 2012 n’a point eu lieu, que jamais le Président par intérim, qui gère seul la « transition », n’a voulu que le gouvernement appelle les partis politiques pour leur présenter un chronogramme et une date à discuter pour aller aux élections de façon consensuelle.
Le Président par intérim, le FDR et son clan distillent que c’est la France qui dicte et orchestre tout cela et que nous Maliens devons nous taire et obéir comme au mauvais vieux temps ! Le Président par intérim viole la Constitution du Mali, avec la complicité de la CEDEAO, et la communauté internationale se tait et l’encourage, sachant parfaitement qu’il va dans le mur et enferme le pays dans une nasse qui le conduit tout droit dans les mêmes conditions qu’au 22 Mars 2012.
La COPAM en appelle strictement et solennellement au peuple malien pour lui dire qu’aucune condition n’est réalisée pour organiser les élections présidentielles et législatives dans notre pays :
  1. 1. Notre pays n’est pas libéré et est toujours occupé.
  2. 2. L’Administration est toujours inexistante dans les régions du Nord.
  3. 3. Les réfugiés et les déplacés sont toujours hors de leurs foyers.
  4. 4. La couture du tissu social déchiré n’est toujours pas faite et cela demande du temps.
  5. 5. La partition du pays, malgré le discours trompeur de certains, de ceux-là mêmes qui combattent avec nos troupes et la communauté internationale, est en route :
a) Nos troupes ne sont toujours pas à Kidal et n’y seront pas si le peuple malien, la COPAM et ses alliés ne réagissent pas vigoureusement aux côtés de notre armée.
b) Les sécessionnistes sont entrain de mettre en place une administration parallèle à Kidal au vu et au su de ceux qui combattent pour nous à Kidal.
c) Les Nations Unies arrivent à Kidal pour y mettre une force d’interposition afin de détacher Kidal du reste du Mali avec la complicité du FDR et de ceux qui combattent en notre nom à Kidal.
  1. 6. L’Etat d’urgence, instauré pour museler la COPAM, le peuple et la démocratie, est toujours en vigueur et pour laisser le champ libre au FDR et à son clan.
  2. 7. Le « sauvetage » du Mali déclenché le 11 Janvier 2013 est en passe de se muer en une « occupation militaire » visant à consacrer la partition du Mali, imposer le « dialogue » avec les islamo-terroristes et en définitive remettre en selle le MNLA.
Dans de telles conditions, les élections ne sauraient se tenir dans la sérénité ; elles ne seront ni transparentes, ni crédibles; elles seront encore usurpées par les détenteurs de l’argent sale. La France, que nous connaissons, s’associerait-elle à une telle imposture? Pour la tenue des élections, en plus des 7points précédents, la COPAM :
  1. 1. Réaffirme que les concertations nationales demeurent incontournables et constituent un préalable pour la réalisation des objectifs de la transition : libération de Nord, mise en place des organes de la transition pour le changement, organisation d’élections transparentes et crédibles.
  2. 2. Rejette les dates des élections, arbitrairement fixées en faisant fi de l’existence même du peuple malien et des partis politiques.
  3. 3. Exige le désarmement total, immédiat et inconditionnel du MNLA.
  4. 4. Exige la levée immédiate de l’Etat d’urgence, le rétablissement des libertés d’expression des regroupements politiques et de la presse, le châtiment des agresseurs de Mamy Traoré de Radio Kayra à NIONO et la libération immédiate de Boukary DAOU, Directeur de publication du Républicain.
    1. 5. Appelle ses regroupements à se mobiliser et à se battre en démocrates et patriotes conséquents pour réunir
les conditions préalables nécessaires à de véritables élections libres et transparentes.
Bamako, le 20 Mars 2013.
P/ La Copam
Le Président
Pr. Younouss Hamèye DICKO